Lille : les automobilistes bientôt payés pour laisser leur voiture durant les heures de pointe ?

Alors que le gouvernement s'est prononcé en faveur de l'installation de "péages urbains" dans les grandes villes, le président de la MEL Damien Castelain défend le projet de "péage inversé", qui consiste à indemniser les automobilistes qui laisseraient leur véhicule durant les heures de pointe. 

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Ce "péage inversé" pourrait être mis en place dès 2018, à Lille. Alors que Laurence Rossignol s'est longuement exprimé dans les colonnes des Échos sur le projet de loi sur les mobilités, en évoquant notamment la possibilité de mettre en place des "péages urbains" dans les grandes villes, le Président de la MEL est revenu sur Europe 1 sur le projet de "péage inversé" qu'il défend pour le métropole lilloise, déjà testé sur quelques personnes, notamment au sein de la MEL.



Le principe ? Plutôt que de faire payer les automobilistes pour qu'ils puissent rentrer en voiture dans une ville, on les indemnise lorsqu'ils acceptent de laisser leur voiture durant les heures de pointe. "Nous y travaillons depuis 2014, sur le modèle de Rotterdam. [...] Ils appliquent ce système depuis 2014", explique Damien Castelain à nos confrères d'Europe 1.


Politique incitative


"Concrètement, on repère les automobilistes qui chaque jour utilisent leur véhicule seul, sur les autoroutes, via des caméras qui permettent d'identifier les métropolitains qui utilisent chaque jour aux heures de pointe leur véhicule. En fonction de cela, sur la base du volontariat, ces automobilistes s'engagent à changer leur comportement", poursuit le président de la MEL.


Une politique d'incitation donc, qui repose sur un argument financier : en échange de leur effort pour changer leurs habitudes de déplacement, les automobilistes recevraient alors 2 euros par trajet non-effectué

L'idée a déjà été testée sur un panel d'entreprises ainsi que sur certains agents de la MEL, mais ne peut pour le moment pas être appliquée au niveau de l'ensemble de la métropole, la CNIL n'ayant pas donné son accord. Un problème qui pourrait disparaître grâce au nouveau projet de loi, dans lequel pourrait figurer la possibilité pour les métropoles d'instaurer ce type de péages. "Nous souhaitons appliquer cela, à Lille, dès 2018", a conclu Damien Castelain. 


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