Lille : les dealers d’héroïne s'habillaient en Louis Vuitton

4,658 kg d’héroïne, 438 g de cocaïne, environ 230 000 euros en espèce, une arme de poing et... des vêtements Louis Vuitton ont été saisis en fin de semaine dernière à Lille-Sud. Une douzaine de personnes ont été interpellées, dont deux hommes suspectés d'être des grossistes. 

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Une importante prise de drogue a été effectuée en fin de semaine dernière, dans un immeuble de Lille-Sud surnommé la "Tour à beuh". L'enquête commence il y a environ 10 mois. La police reçoit un coup de fil anonyme qui les prévient d'un important trafic de drogue qui se répandrait sur les communes de Loos, Haubourdin, Wattignies et le quartier de Lille-Sud. Deux grossistes alimenteraient de multiples revendeurs. A la vente : de la cocaïne et de l'héroïne.

Afin de remonter jusqu'aux grossistes, les enquêteurs mettent en place différentes écoutes téléphoniques. Des milliers de conversations sont interceptées entre revendeurs et clients. En mai, la police identifie des "petits" vendeurs, qui semblent effectuer des livraisons à bord de leurs voitures. Ils les suivent, en parallèle des écoutes téléphoniques. Puis, grâce à la géolocalisation de leurs lignes téléphoniques, ils parviennent à identifier deux grossistes, qui résident dans un immeuble de Lille-Sud.


De la drogue et des vêtements


Après des semaines de surveillance, les policiers découvrent que ces deux grossistes font régulièrement des allers-retours en Belgique pour s'approvisionner. Dans l'immeuble, ils constatent des transactions

Un dispositif d'interpellation est mis en place. Le 1er décembre, une douzaine d'individus sont interpellés. Dans un des appartements, les policiers découvrent du cannabis, du matériel de coupe, de la cocaïne, de l'héroïne et... des dizaines de vêtements Louis Vuitton. En tout, 230 000 euros en liquide sont interceptés, dont 50 000 cachés dans un coffre-fort. 



Tandis que l'instruction est ouverte, plusieurs suspects ont été placés en détention provisoire pour trafic de stupéfiants, sur la période allant de janvier 2016 à décembre 2017. Le procès n'aura pas lieu avant plusieurs mois. 


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