Après une première manifestation improvisée en septembre, les manifestants ont formé un collectif afin de structurer son action, comme cet après-midi à Lille.
Le cortège a démarré à 14h30. Cet après-midi à Lille était organisée la deuxième manifestation contre le bar identitaire La Citadelle, ouvert le 9 septembre par un mouvement qui revendique 300 militants dans la région et qui considère qu’être Français, c’est être blanc.
Entre 600 et 1000 personnes ont participé à ce rassemblement contre l’établissement, très encadré par les forces de l'ordre. Depuis septembre, un collectif a été créé pour réclamer la fermeture du bar, avec entre autres la Ligue des Droits de l’Homme, l’Union Nationale des Lycéens, la CGT…
"Face au poison du racisme que diffusent au sein de la société les identitaires du bar « la Citadelle » - poison mortel non seulement pour les victimes du racisme, mais aussi pour l’ensemble de la population – nous invitons les citoyens :les jeunes, les salariés, les chômeurs, toutes celles et tous ceux qui défendent et font vivre l’humanisme et la fraternité, à se rassembler et à manifester", écrivent les organisateurs sur la page facebook de l’événement.
Ce collectif avait déclaré sa manifestation en préfecture, et convenu d’un parcours avec les autorités.
Manif calme, des keufs présents pour empêcher d'aller à la friterie et la citadelle, une déambulation de 2h dans Lille pic.twitter.com/3nSYZprvZE
— Radis cool (@naklabic) 19 novembre 2016
Deux manifestations
Les antifascistes ont imposé leur présence en début de cortège au cri de « Tout le monde déteste la citadelle », avant de se séparer du parcours autorisé et d’aller à la confrontation avec les forces de l’ordre.Ce sont donc à terme deux manifestations distinctes qui ont eu lieu cet après-midi à Lille, avec deux manières d’exprimer une colère.
Joe Dabit, la femme qui a lancé la pétition pour la fermeture du bar (plus de 68 000 signatures) était présente. "Il faut que l’Etat s’empare du sujet", a-t-elle assuré, promettant d’autres actions. "Ce qui est certain, c’est que les gens ne veulent pas de ça aujourd’hui, ici à Lille."