"La Fast Fashion tue la planète", slogan des militants d'Extinction Rebellion, venus manifester ce samedi 18 juillet dans l'après-midi à Lille. Premier samedi des soldes, l'occasion pour eux de dénoncer une surconsommation de vêtements "promis à la poubelle".
Une trentaine de militants d'Extinction Rebellion ont déployé à Lille, au "premier samedi des soldes", une chaîne de vêtements de 170 mètres pour dénoncer les "ravages et le gâchis" produits par l'industrie textile, a constaté une journaliste de l'AFP sur place.
Elaborée à l'aide de vêtements "promis à la poubelle", simplement récupérés dans l'entourage des militants et noués entre eux, la longue chaîne a été déroulée aux alentours de 15 heures dans la rue de Béthune, l'artère majeure du commerce lillois en centre-ville.
La Fast Fashion, une incitation à la consommation
"Nous venons dénoncer l'industrie de la Fast Fashion, c'est-à-dire le fait, pour les grandes marques, de renouveler de manière très rapide leurs collections à des prix très attractifs, à renfort de soldes et marketing, en produisant dans des conditions socialement injustes et avec énormément de gâchis", a expliqué à la presse Jules, l'un des militants du groupe."On veut aussi [...] inviter les gens à se remettre en question sur leurs modes de consommation et les informer, avec des données précises" pour "leur faire prendre conscience de l'aspect destructeur" de cette industrie, a-t-il ajouté.
"Vais-je te porter plus d'une fois ?", "4 % de l'eau potable mondiale part dans l'industrie textile", "En 2018, 129 milliards de vêtements ont été fabriqués", "Un ouvrier vietnamien est payé six euros par jour", "Un jean = 285 douches", indiquaient notamment les pancartes portées par les militants.
Espacés chacun de quelques mètres et devancés par un chariot rempli de vêtements usagés, ils ont défilé jusqu'à la Grand-Place, interpellant parfois les passants sans les bloquer.
"Nous voulons une vraie politique de relocalisation du textile, produire localement, acheter moins et mieux", a-t-il conclu.