Fabrice Poquet, l'un des deux policiers condamnés fin novembre à de la prison ferme pour des faits de racket envers des vendeurs de roses bengladais à Lille, va faire appel.
Il a été condamné à 3 ans de prison ferme. Une peine lourde, prononcée après le racket et les violences qu'ont subi des vendeurs de roses bengladais, à Lille, alors que Fabrice Poquet faisait partie de la Police aux Frontières (PAF). Lors du procès, les victimes avaient raconté comment les deux policiers leur avaient volé leur argent, leurs roses, les avaient frappés puis laissés dans le froid, à plusieurs kilomètres de chez eux.
Mais, comme l'avait envisagé son avocat Me Legrand à la sortie de l'audience, Fabrice Poquet va faire appel. Selon Me Legrand, le procès n'aurait pas été "équitable". Il reproche au tribunal de ne pas avoir tenu compte de ses arguments et de ceux de son confrère, évoqués au tout début du procès. Il pointait du doigt un mail du vice-président du tribunal de Lille alors adressé au procureur de la République. Selon l’avocat, ce vice-président avait "des liens personnels" depuis une dizaine d’années avec l’un des vendeurs de roses, en situation irrégulière.
Jusqu'à un tribunal européen ?
Or, malgré les demandes de renvoi des avocats vers d'autres juridications, le procès a bien eu lieu à Lille.
Pour cette raison, Fabrice Poquet va faire appel. Son avocat n'exclut pas de porter l'affaire jusqu'à une juridiction européenne, si l'appel et un éventuel pourvoi en cassation n'apportaient pas satisfaction à son client.