Pas un centime d’euro. Thierry Gautier et Carole Boet n’ont toujours rien touché de la part des assurances. Pourtant, il y a un an, leur maison s’effondrait suite à des travaux effectués par leur voisin. Le coût du préjudice s’élève aujourd’hui à 800 000 euros.
Ils venaient d’emménager dans leur maison, tout juste rénovée. Thierry Gautier, Carole Boet et leurs 6 enfants s’installent en août 2021, à Pecquencourt. Au même moment, leur voisin démarre des travaux sur le terrain mitoyen qu’il vient d’acquérir. Objectif : y construire deux immeubles. Le permis est déposé.
Rien à signaler, jusqu’en janvier 2022, quand une grue débarque dans le jardin du voisin pour creuser un trou de trois mètres de profondeur sur 100m². Très vite, des fissures apparaissent dans la maison de Carole et Thierry.
Ce que redoutait le couple se confirme alors : les fondations de leur maison sont touchées. Il ne faudra que quelques minutes à l’huissier de justice et aux pompiers dépêchés sur place pour faire évacuer la famille. "On se retrouve juste après les fêtes, un samedi matin en pyjama devant chez nous, raconte Thierry Gautier, sans pouvoir récupérer la moindre affaire".
Le soir même, un pan de leur maison s’effondre. Le reste de l’édifice sera détruit quelques jours plus tard pour des raisons de sécurité. "C’était très violent, raconte Thierry Gautier. Quand la grue est intervenue pour tout démolir, on s’est effondré en larmes".
Depuis la famille, un temps hébergée par des proches, loue un appartement meublé à Douai et multiplie les démarches pour faire reconnaître le préjudice. "C’est une bataille d’assurances, explique le père de famille, avec la notre et celle du voisin". La leur les informe qu’ils n’ont pas contracté la "garantie effondrement", aucune prise en charge possible donc. Celle du voisin leur annonce que celui-ci est insolvable. "Que faire alors? On n’a plus de recours possible, à part la mobilisation citoyenne".
Le couple organise un rassemblement devant ce qu'il reste de leur maison ce lundi 9 janvier. "Nous voulons mobiliser l’opinion publique, la mairie de Pecquencourt et les politiques qui voudraient bien nous aider. Il nous reste que ça".