Adoptée le 28 juin 2021 à l’unanimité par la MEL, la gratuité des transports en commun concerne les moins de 18 ans qui résident dans la métropole. Objectif : réduire la circulation automobile.
Ils étaient souriants, ce matin, les usagers des transports en commun lillois, en venant chercher leur précieux sésame, au comptoir de l’opérateur : une nouvelle carte d’abonnement qui offre aux mineurs, la gratuité des transports en commun sur toute la métropole. Lorenzo, 17 ans, payait jusque-là 30 euros tous les mois. "Je prends le métro tous les jours, pour aller au sport, faire les courses… là, c’est bien, c’est gratuit !" Même satisfaction pour une mère de famille qui vient d’obtenir une carte pour son fils de 12 ans. "C’est une très bonne affaire", souligne-t-elle, "je vais pouvoir emmener mon fils partout avec moi."
Depuis le 1er janvier 2022, bus, métro et tramway sont gratuits pour les moins de 18 ans dans la métropole lilloise. Seule condition : en être résident. Pour en bénéficier, rien de plus simple, il suffit de se procurer à l’un des guichets Ilevia ou sur leur site internet, une carte Pass Pass avec un profil 4/17 ans. Reste une obligation : valider son voyage à chaque montée. Pour rappel, l’absence de carte avec un titre valide, est passible d’une amende de 50 €.
Cette gratuité concerne non seulement les bus, métros et tramways d’Ilevia, mais aussi les cars arc-en-ciel qui circulent dans la MEL. Elle concerne aussi le droit d’accès au service V’lille. Mais la caution de 200 € et l’achat d’un crédit temps de cinq euros minimum restent néanmoins obligatoires.
La décision a été prise le 28 juin dernier par le conseil de la MEL. Objectif : réduire la circulation automobile et redonner du pouvoir d’achat aux familles. Coût de la mesure : 8,5 millions d’euros.
Dans les Hauts-de-France, Lille est loin d’être la première ville à proposer ce type de service. Voilà déjà 46 ans que Compiègne offre la gratuité dans les transports en commun à tous ces habitants, et pas seulement aux plus jeunes. La pionnière dans ce domaine en France. Suivie dans le département par d’autres villes comme Senlis, Péronne, Noyon, Crépy-en-Valois, Pont-Ste-Maxence et Chantilly.
Dans le Nord, c’est en septembre 2018 que Dunkerque propose ce service à ses 200 000 habitants. Suivi par Calais l’année suivante : aucun justificatif n’est demandé pour monter à bord des bus calaisiens depuis le 21 décembre 2019.