Cette liaison, dont on parle depuis dix ans et qui relierait Lens-Liévin à la métropole lilloise, ne fait pas partie des priorités de SNCF Réseau.
Le RER censé relier le bassin minier à la métropole lilloise relèvera-t-il du serpent de mer ? Dans le rapport que SNCF Réseau a remis au gouvernement pour pointer les possibilités de développement au niveau des métropoles, il n'est nulle part fait mention de ce projet, déjà vieux de 10 ans et qui relierait, à grande vitesse et haute cadence, deux des principaux bassins de population des Hauts-de-France.
"Sur le pôle métropolitain de l'Artois, 600 000 habitants, on est a trois quarts d'heure de Lille. Aujourd'hui, dans l'aménagement du territoire sur lequel on se trouve, ce n'est pas une réponse satisfaisante", argue Sylvain Robert, maire socialiste de Lens, pour qui "c'est pas forcément la réponse idéale et l'unique réponse, mais c'est un outil qui n'est pas négligeable".
Deux à quatre milliards d'euros
Des trains rapides, qui se succéderaient toutes les 20 minutes et qui desserviraient Douai, Béthune, Liévin, Hénin-Beaumont, Carvin voire Arras, voilà qui plairait à de nombreux usagers. "S'il y en a un de supprimé, il faut attendre soit une heure ou 40 minutes donc oui, ce serait beaucoup plus pratique", glisse une usagère. D'autres se plaignent du "monde" dans les trains qui font le trajet.Le projet répondrait à un réel besoin... mais nécessiterait un budget colossal. "C'est deux milliards sur simplement le RER Métropole - Bassin minier", souligne Franck Dhersin, vice-président à la région chargé des Transports. "C'est quatre milliards si on l'étend à la métropole belge et à Saint-Quentin et vers Amiens." Autrement dit, le projet n'est pas pour tout de suite.