L'agression s'est déroulée au cours d'une distribution de produits de cantine, vendredi 15 décembre, à la maison d'arrêt de Lille-Sequedin. Trois surveillants sont légèrement blessés. Selon un représentant syndical, la dangerosité du détenu était signalée depuis deux semaines.
L'agression s'est déroulée au cours d'une distribution des produits de cantine (tabac, timbres, journaux etc.), vendredi 15 décembre, dans la matinée, au sein de la maison d'arrêt de Sequedin, près de Lille.
Des tessons de verre dans les mains
Un surveillant pénitentiaire accompagné d'un agent auxiliaire s'est présenté devant la cellule du détenu pour lui proposer de faire ses achats. Une fois la porte ouverte, "le détenu s'est avancé les mains dans le dos, dans lesquelles il tenait du verre, puis s'est avancé vers eux", raconte Guillaume Pottier, secrétaire régional du syndicat Ufap Unsa Justice, qui s'est entretenu avec les victimes.
Deux autres surveillants viennent alors en aide à leur collègue, afin de maîtriser l'agresseur. Au total, trois agents seront légèrement blessés, selon la direction de l'administration pénitentiaire. Un homme présente des coupures à la main et à la jambe. Une femme a été ouverte au poignet. La deuxième femme a été mordue à la jambe. Des précisions apportées par le représentant syndical.
Détenu "radicalisé" et "troubles psy"
Le détenu aurait crié "Allah Akbar" au moment de son attaque, d'après Guillaume Pottier, sur la base du récit rapporté par les agents. "C'est un détenu qui est arrivé radicalisé à la prison de Sequedin", affirme-t-il. De son côté, la direction de l'administration pénitentiaire évoque seulement des "troubles psy".
Selon le syndicaliste, des signalements ont été remontés à la direction de la maison d'arrêt depuis une quinzaine de jours. "Il montait en pression depuis quelques jours m'ont dit mes collègues, rapporte-t-il. S'ils avaient écouté le personnel, il n'y aurait pas eu cette agression", assure-t-il.
Des "signalements" depuis 15 jours
Pour empêcher ce type d'agression, ce dernier évoque un possible "placement en isolement" ou encore un transfert dans un "établissement spécialisé" comme à Lille-Annoeulin où une unité est dédiée aux détenus radicalisés.
Les surveillants devaient porter plainte ce jour.