La maire de Lille Martine Aubry est montée au créneau jeudi après-midi, lors du conférence de presse, pour dénoncer une campagne de vaccination défaillante et les "coups de communication" du gouvernement.
Martine Aubry est sortie du silence. Et elle a profité d’une conférence de presse, jeudi 25 mars, pour vider son sac et critiquer une campagne de vaccination défaillante, alors que la situation sanitaire est très tendue dans les Hauts-de-France.
"Aujourd'hui, il nous manque des doses", alerte la maire de Lille, qui a critiqué un manque de transparence et d’organisation dans la campagne de vaccination.
"Aujourd'hui, on vaccine le week-end, mais on vaccine beaucoup moins la semaine"
"La vaccination, c’est trop sérieux pour qu’il y ait ce manque d’organisation, de transparence, et des coups de communication. Aujourd'hui, on vaccine le week-end, mais on vaccine beaucoup moins la semaine."
Le vaccinodrome du Zénith, sujet de tensions
Alors que le président de la République Emmanuel Macron a promis de vacciner "matin, midi et soir" pour arriver à dix millions de Français vaccinés mi-avril, Martine Aubry dénonce le manque d'organisation du gouvernement, notamment sur le Zénith de Lille.
"On nous demande un mercredi d’ouvrir (le vaccinodrome du Zénith) pour le week-end, et le vendredi soir, on nous dit que ce n’est pas la peine parce qu’on n’a pas les doses, et dans le même temps on apprend l’ouverture de l’Hippodrome de Marcq-en-Baroeul, avec le concours du groupe Ramsay (un groupe de cliniques privées), on ne comprend pas."
Pour Martine Aubry, "il faut sans doute d'autres mesures en attendant la vaccination"
Le Zénith de Lille ne devrait pas ouvrir avant le 6 avril, ce que regrette la maire de Lille. "Personnellement, j'aimerais qu'on puisse ouvrir le Zénith avant le 6 avril."
Au-delà des couacs dans la vaccination, Martine Aubry s’est montrée dubitative par rapport aux mesures actuelles de restrictions face au Covid-19 dans les Hauts-de-France. "Je suis inquiète. Ce n’est pas un confinement. Il faut sans doute d’autres mesures en attendant la vaccination. J’avais moi-même prôné un vrai confinement de quatre semaines en février. Avec le variant anglais, je me demande pourquoi on n’a pas fermé les écoles."