Régulièrement sifflé depuis le début de saison, l'attaquant portugais du LOSC a fait part de son irritation.
Briser les rêves est devenu sa spécialité. Eder avait détruit ceux de l'équipe de France le 10 juillet dernier, dans les arrêts de jeu en finale de l'Euro, en inscrivant le but de la victoire avec la sélection portugaise. Depuis le début de saison, le "bourreau" n'échappe pas aux huées, sur tous les stades de France.
L'attaquant lillois a récidivé cette semaine en huitièmes de finale de Coupe de France : Bergerac, club de CFA, venait d'égaliser (1-1) à la 92è minute, et pouvait espérer les prolongations. Mais Eder est venu briser l'euphorie bergeracoise en marquant à la 94è, éliminant le petit poucet de la compétition.
"Il ne faut pas écouter les gens qui ne comprennent rien au foot."
Copieusement sifflé par le public local, l'ancien joueur de Swansea a profité de l'occasion pour faire part de son ras-le-bol. "C’est fatiguant, c’est chiant, rapportait-il à RMC à l'issue du match. Mais il faut rester concentré. La réponse vient avec le travail. Merci à mes coéquipiers et aux supporters de Lille qui étaient là. C’est le plus important. Ce n’est pas ma faute mais j’essaye de toujours travailler pour mon équipe. Il ne faut pas écouter les gens qui ne comprennent rien au foot. »Dans les colonnes de L'Équipe de ce samedi, Eder revient sur ce sentiment de persécussion plus profond, qui découlerait même, selon lui, de l'arbitrage.
"Je ne me sentais pas toujours traité comme les autres."
"En plus des sifflets, j’avais l’impression que j’étais arbitré différemment en début de saison, explique le Portugais. Des fautes contre moi étaient sifflées dans l’autre sens… Je ne sais pas. Je ne me sentais pas toujours traité comme les autres. Au bout d’un moment, quand on siffle tout contre toi et qu’à chaque fois que tu es sanctionné le stade applaudit, quand on te siffle à la moindre action, ça devient lourd. Même si je suis préparé à ça, je suis un humain comme les autres."Avec 5 buts marqués pour 20 matchs joués cette saison, Eder lutte toujours pour se faire une place de titulaire dans le groupe lillois.