Depuis le 11 juillet, les auxiliaires du puériculture sont en grève une heure par jour pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail.
"L’activité et la charge de travail augmentent régulièrement mais les effectifs ne suivent pas". Le communiqué publié par Lutte ouvrière le 19 juillet est sans appel.Depuis le 11 juillet, les auxiliaires puéricultrices de la maternité Jeanne de Flandres, la plus grande de France Métropolitaine, sont en grève une heure par jour. Elles protestent contre la dégradation de leurs conditions de travail, comme en témoigne anonymement une auxiliaire.
"Les personnes prennent leurs congés, y'a toujours des arrêts maladie... Comme l'effectif est au minimum, forcément ça ne roule plus ! On est obligé de travailler avec des jours supplémentaires, on nous supprime des RH, des repos compensatoires, c'est ce qui nous a fait bouger, parce que moi j'ai jamais vu ça, ça fait 30 ans que je bosse." explique-t-elle, étiquette "en grève" agrafée sur sa blouse.
Possible sortie de crise
Les auxiliaires de puériculture, qui s'occupent aussi bien des nouveaux-nés que des jeunes parents sont un rouage essentiel, dans cette maternité qui abrite 5700 accouchements par an. La direction essaye de rassurer.
"Un certains nombre de renforts ont été d'ores et déjà déployés pour pallier les absences de toute nature, à l'heure où on se parle six personnes sont en renfort, une autre arrive la semaine prochaine, puis d'autres en août... On est dans une gestion continue qui permet d'assurer les présences nécessaires" se défend Rodolphe Soulié, le directeur des ressources humaines du CHRU de Lille.
Hier matin, la direction a reçu les auxiliaires de puériculture. Selon la CGT, des effectifs provisoires devraient être dépêchés en renfort à partir du 24 juillet et ce jusqu'à la mi-septembre. La CGT a informé que le préavis de grève serait levé en cas de confirmation écrite de cet accord.