Les jours passent et la situation est toujours bloquée. Depuis 6 jours, les agents du service DRH du CHRU de Lille sont en grève. Ils demandent une promotion collective des employés de ce service et non pas un traitement au cas par cas.
C'est chose rare dans le service public. Les agents du service des ressources humaines du CHRU de Lille sont en grève depuis maintenant 6 jours, sans qu'aucune discussion n'ait été constructive avec la direction. En cause : les négociations en cours sur la reconnaissance des métiers.
"Pour les autres corps de métiers la direction a accepté des accords collectifs mais pour les RH, ils veulent procéder au cas par cas", explique Isabelle Bosseman, secrétaire générale du syndicat MICT-CGT. "Cela crée une inégalité entre les salariés et une ambiance délétaire", se désole-t-elle.
"La démarche suivie pour la DRH et la même que pour les autres services", rétorque Philippe Charpentier, directeur du département des ressources humaines. "Faire une proposition collective, cela créerait une déconnexion entre les missions réelles exercées et le positionnement des métiers", ajoute-t-il.
Changement de catégorie
Difficile donc de se mettre d'accord entre les syndicats et la direction. En tout, 110 agents composent le service RH, dont 77 en catégorie C. "Ce qu'on demande c'est un accès de ces agents à la catégorie B selon l'expérience, et pas seulement en fonction de l'âge", précise Isabelle Bosseman. "Parce que depuis des années, les agents ont développé des expertises techniques, ou une polyvalence qu'on refuse de leur reconnaître."D'après la direction, cela reviendrait à dire que tous les gestionnaires sont des assistants, impensable pour Philippe Charpentier : "On ne peut pas partir de ce postulat. Nous ne sommes pas opposés à revoir les reconnaissances de métiers, mais de manière individuelle."
Pour sortir du conflit, un groupe de travail sur le métier d'assistante a été proposé par la direction et devrait rendre son avis à la mi-avril. La CGT a d'ores-et-déjà déposé un nouveau préavis de grève pour le 25 avril au cas où ce groupe de travail n'était pas efficace.