Pourquoi Toyota et son site de production français, à Onnaing, font l’impasse sur le Mondial de l’automobile ?

Du lundi 17 au dimanche 23 octobre se tiendra le Mondial de l’automobile à Paris, auquel ne participeront pas de nombreux constructeurs, dont le japonais Toyota et son site de production français basé à Onnaing-Valenciennes, dans le Nord. Ce dernier nous explique les raisons de cette absence.

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Audi, Citroën, Fiat, Porsche, Toyota… Voici une liste non exhaustive des constructeurs qui ne seront pas présents au salon du Mondial de l’automobile, prévu à Paris du lundi 17 au dimanche 23 octobre. L’usine française du constructeur japonais Toyota, basée à Onnaing-Valenciennes, tient pour sa part à préciser que le choix a été pris par le siège européen du groupe. 

Derrière cette absence se profile en effet des évolutions dans la communication des entreprises, conséquence directe de la crise sanitaire : tandis que ces événements étaient auparavant légions, leur annulation a forcé les marques automobiles à s’adapter, changeant par la même occasion leurs habitudes. "Nous avons été amenés à utiliser d’autres moyens et outils de communication qui fonctionnent bien", explique ainsi le site nordiste Toyota Motor Manufacturing France (TMMF), qui était bel et bien présent à la dernière édition du Mondial de l’auto, en 2018, avant de faire faux bond cette année. 

Priorité aux événements made in Toyota

"La volonté du groupe est plutôt de multiplier ses moyens de communication pour toucher aussi bien les médias, les influenceurs et les consommateurs", indique la direction du site nordiste. C’est dans cet esprit de diversification que depuis trois ans, Toyota organise chaque année une rencontre en présentiel - en nombre limité - qui fait l’objet d’un streaming à suivre en ligne, notamment via une plateforme créée à cet effet. 

La volonté du groupe est plutôt de multiplier ses moyens de communication pour toucher aussi bien les médias, les influenceurs et les consommateurs.

Groupe Toyota d'Onnaing

L’occasion de présenter les nouveaux véhicules, les stratégies du groupe ou les perspectives de manière “plus globale". Et ce, sans la concurrence présente lors des salons qui réunissent une multitude d’acteurs. Même si les Yaris et les Yaris Cross, produites dans l'usine d'Onnaing, avaient une place de choix dans les salons puisqu'elles représentent un tiers des ventes Toyota en Europe, selon la direction. Certes cette nouvelle formule n'est pas grand public comme un salon, mais le relais, l’attention et l’écoute que nous y trouvons nous semblent mieux adaptés”, justifie le site nordiste. 

Les salons, vitrine coûteuse et moins essentielle

À ces nouvelles stratégies de communication, digitalisées ou non, s’ajoutent également des considérations financières, comme le rappelle le groupe français : "La participation à un salon représente un budget important, donc il y en a où nous restons présents, mais des choix doivent être faits".

La participation à un salon représente un budget important, donc il y en a où nous restons présents, mais des choix doivent être faits.

Groupe Toyota d'Onnaing

Louer un emplacement proportionnel à la place occupée ou encore acheter de quoi habiller le stand sont autant d’investissements à prendre en compte au moment des choix. D’où l’absence de Toyota au Mondial de l’automobile ou au salon de Francfort, organisé l’année dernière, puisque l'entreprise préfère "privilégier ce qui a été mis en place par le groupe". 

Cette nouvelle frilosité a-t-elle vocation à devenir la norme ? Le site de production d'Onnaing, l'un des 73 du constructeur japonais dans le monde, estime qu'une "réflexion globale" a commencé, autant du côté des constructeurs que des organisateurs des salons. "Nous n’avons pas définitivement tiré une croix sur ces salons", tempère toutefois la direction avant d'ajouter : "Mais nous sommes de plus en plus prudents et pointilleux". 

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