L'annonce est tombée comme un couperet. L'usine Ecce de Prouvy a annoncé un plan social comprenant 53 licenciements sur 59 salariés, ce qui signe la fin de l'activité. Les salariés sont en grève ce jeudi pour tenter de sauver leurs emplois.
Nouvelle vague de licenciements, mais qui cette fois signifie l'arrêt de la production. Les salariés de l'usine Ecce à Prouvy viennent d'être informés d'un nouveau plan social : 53 licencements sont prévus. C'était le dernier site de production d'Ecce en France.
Certains des ouvriers, surtout des ouvrières, avaient déjà été reclassés suite à la fermeture du site de Poix-du-Nord, sujet central du documentaire Merci Patron. Dans un article du Courrier publié en février 2016, les ouvrières parlaient d'une impression de "sursis". 8 personnes avaient déjà été licenciées en octobre 2015. 41 en 2010.
Ce mercredi, une grande majorité des employés a donc choisi de faire grêve pour dénoncer ce plan social et tenter de sauver les emplois. Les négociations sont toujours en cours.
débrayage chez ECCE à #Prouvy annonce de 53 licenciements sur 59 salariés #social @F3nord pic.twitter.com/t63HKF7tip
— Ali Benbournane (@alibenbournane) February 9, 2017
Quid du Made in France ?
L'usine Ecce, anciennement Bidermann, était le seule usine en France appartenant au groupe, qui vante pourtant l'aspect "Made in France" de ses produits. Fabriquant de costumes pour des marques de luxe, l'enteprise a choisi de délocaliser une partie de sa production, notamment en Pologne.
Ses deux principaux clients : Kenzo et Givenchy, deux filiales du groupe LVMH. En 2007, un nouveau contrat entre LVMH et Ecce prévoyait de ne plus produire en France. Avec pour seul motif : le coût de la fabrication.