Facebook a permis de trouver un arrangement entre le propriétaire du Chalet de l'Étang et l'homme qui lui avait volé un distributeur de bonbons.
C'est une affaire qui s'est finalement réglée entre les principaux intéressés. Il y a quelques jours, le gérant du Chalet de l'Étang, au Quesnoy, diffusait une vidéo captée par sa caméra de surveillance, dimanche vers 8h30.
"Une petite racaille nous a volé un appareil a boules pour les enfants !" s'insurgeait Éric Fermon dans son post, qui a été supprimé depuis.
Eric Fermon
Ce dimanche matin vers 8/30, une petite racaille nous a volé un appareil a boules pour les enfants! Déjà nous le félicitons pour cette bassesse .... du jamais vu!!!! Une récompense sera donné a qui...
Dans la vidéo, on voyait un homme s'approcher de la terrasse après la fermeture du volet, puis arracher un distributeur de bonbons avant de partir avec.
Le gérant en colère promettait également une récompense à quiconque lui donnerait son identité. Il n'en a finalement pas eu besoin, puisque le voleur est finalement revenu de lui-même au Chalet de l'Étang.
Une plainte avait été déposée, mais nous l'avons retirée
"Il est venu nous voir hier, mais je n'étais pas là" confie Éric Fermon, qui note que l'homme était "en panique parce que des centaines de personnes le reconnaissaient."
Ce dernier est donc revenu ce vendredi après-midi. "Nous avons trouvé un arrangement" assure le gérant, qui s'est expliqué avec lui. "Une plainte avait été déposée, mais nous l'avons retirée."
Reste une question : le voleur était-il motivé par l'argent ou par les bonbons ? L'appareil coûte près de 1 000 euros, avance Éric Fermon, mais il soulignait ce matin avant de revoir l'individu que "si c'est l'argent qui l'intéresse, il est un peu bête parce que si la machine est pleine, il n'y a aucune monnaie dedans."
Publier la vidéo d'un délit sur Facebook, est-ce légal ?
Même si l'histoire s'est bien terminée au Quesnoy et que la caméra était, rappelle le gérant, "sur ma propriété privée", filmer soi-même un délit pose problème.Normalement, une caméra doit par exemple être signalée par un panneau. Un voleur pourrait éventuellement se retourner contre le plaignant en cas de procès, estimant qu'il n'avait pas à le filmer déloyalement. C'est aux juges dans des cas comme ceux-là d'apprécier si la preuve est recevable ou non.
Autre souci : la publication sur Facebook de la vidéo d'un délit comme celui-ci est aussi problématique. En 2016, une femme accusée de vol par un dentiste, vidéo à l'appui, avait porté plainte pour "atteinte à la présomption d’innocence". "La caméra est un outil de surveillance, on peut donc éventuellement utiliser ses images comme une preuve, mais pas pour les publier sur Facebook", expliquait à 20 minutes Gérard Haas, avocat spécialiste des nouvelles technologies.