SNCF Réseau et SNCF mobilités ont été mises en examen dans le cadre de l'accident à un passage à niveau qui avait causé la mort de trois jeunes à Recquignies en 2010.
"Deux entités distinctes, SNCF mobilités et SNCF réseau, ont été mises en examen il y a un mois environ", a déclaré Me Caroline Derême, avocate de la famille de l'une des victimes, confirmant une information de La Voix du Nord.
Le parquet d'Avesnes-sur-Helpe a confirmé cette double mise en examen. Le 20 décembre 2010 vers 6h du matin, près de Maubeuge, la voiture de trois jeunes d'une vingtaine d'années, rentrant de discothèque, s'était encastrée sous la rame motrice d'un train reliant Jeumont à Lille, avant d'être traînée sur plusieurs centaines de mètres.
Le TER roulait à environ 140 km/h. Il s'agit de l'un des accidents les plus graves à un passage à niveau de ces dix dernières années en France.
Les barrières étaient ouvertes
Cette décision "est une grande satisfaction : il y a eu plusieurs rapports expertises et on a demandé des compléments d'expertise pour pouvoir arriver à cette mise en examen" après une longue instruction, a expliqué Me Emmanuel Riglaire, autre avocat de la famille.
D'après Me Derême, les rapports d'expertise ont permis de mettre en évidence que "les barrières étaient ouvertes et qu'il y a eu un dysfonctionnement du feu tricolore et de la sonnerie" lors de la collision.