Edouard Philippe a promis une aide de l'État, lors de sa visite à Pecquencourt hier.
Les chiffres ont de quoi donner le tournis. "Rénover un logement, ça coûte environ 80 000 euros, plus tous les coûts liés à la rénovation de la cité elle-même" observe Dominique Soyez, directeur général de Maisons et Cités. "On a 23 000 logements à traiter, ça fait presque 2 milliards d'euros d'investissement global."Pour l'heure, les travaux n'ont commencé que dans la cité Lemay de Pecquencourt, une cité témoin et classée à l'Unesco, où les premiers changements se font déjà voir.
"Toutes les maisons à l'intérieur ont été remodifiées en totalité" explique le maire (SE) Joël Pierrache. "On y a mis le chauffage, parce qu'avant c'était du chauffage au charbon."
Mais au-delà des maisons, dont beaucoup ont toujours des façades délabrées et une mauvaise isolation, c'est tout le quartier qui change de visage, repensé pour créer du lien entre les habitants.
Du retard a été pris dans le cadre des rénovations, y a encore des personnes qui ont des toilettes à l'extérieur, qui ont pas de chauffage ou encre du chauffage au charbon. Il faut aller vite."
Hier, le Premier ministre Edouard Philippe était justement à Pecquencourt pour confirmer les aides de l'État promises par son prédécesseur Bernard Cazeneuve. Une aide essentielle, même si elle ne sera pas suffisante : les collectivités locales devront investir elles aussi, avec pour objectif de rénover un tiers des cités minières d'ici dix ans.