Plus de 460 suppressions de poste dans le groupe de prêt-à-porter Happychic dont 88 à Roubaix

L'enseigne Happychic devrait supprimer un maximum de 466 postes au sein de ses différents magasins. Le plan de restructuration prévoit également la suppression de 88 postes au siège de la marque, à Roubaix, selon un document interne.

Nouvelles suppressions de postes dans la branche textile de la galaxie Mulliez. Après Pimkie, le groupe de prêt-à-porter Happychic va supprimer 466 postes et fermer quelque 90 magasins des marques Brice, Bizzbee, et Jules d'ici à 2020-2021.

Il s'agit d'un "maximum de 466 postes", selon la direction du groupe qui a annoncé ce plan de restructuration mardi matin en comité d'entreprise extraordinaire au siège à Roubaix. Environ 88 postes devraient être supprimés dans cette ville du Nord, selon un document communiqué par les syndicats.

Près de 90 magasins vont disparaître et les premiers départs pourraient intervenir dès janvier ou février 2019, d'après cette même présentation. Dans le détail, il s'agirait de dix magasins Bizzbee et 78 magasins Jules et Brice partout en France, soit environ 330 salariés.

Selon un communiqué de la direction, il s'agit de "premières pistes de réflexion concernant son projet de transformation de l'entreprise pour renouer avec la compétitivité sur le marché très concurrentiel du prêt-à-porter masculin"
 
Happychic compte 740 magasins dans 17 pays, pour 720 millions d'euros de chiffre d'affaires et 2 600 salariés en France. Le groupe envisage de déployer "une seule et même enseigne sur l'ensemble du nouveau réseau".

"On y était préparé, mais on espère toujours un chiffre moins élevé", a déclaré Patrick Digon, délégué CFDT. Selon lui, 300 postes devraient être supprimés dans le réseau des magasins, 43 dans la logistique et le reste parmi le personnel administratif du siège à Roubaix. "Tous les postes sont bloqués actuellement, il n'y a que des annonces en CDD", a-t-il précisé.

 

"Revoltée"


"Je suis révoltée de voir autant de suppressions", a réagi Nadia Ferrante, déléguée FO, dénonçant les "choix stratégiques erronés" de la direction depuis plusieurs années qui ont conduit à cette situation, selon elle.

"Ils n'ont pas réussi à faire bouger la boîte comme il le fallait. L'entreprise va mal depuis 2011. Ce sont toujours les petits qui subissent les conséquences de ces erreurs", a-t-elle déploré.

Début juillet, une quarantaine de personnes avaient bloqué l'entrepôt de Wattrelos près de Roubaix de la marque Jules, empêchant les camions de livrer et récupérer la marchandise destinée à alimenter les magasins de l'enseigne, pour protester contre la menace du plan social.

Le groupe avait déjà annoncé la fermeture de 13 magasins des enseignes Jules, Brice et Bizzbee d'ici la fin 2018. "On est effondré", s'est contenté de déclarer Ludovic Delhaye, délégué CGT.

Les négociations du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) devraient commencer fin août et se terminer fin novembre. Un autre plan de départs volontaires portant sur 208 postes avait été annoncé début 2018 chez Pimkie, enseigne de prêt-à-porter féminin de la galaxie Mulliez.

 
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