Vertbaudet : après 11 semaines de grève, vers une sortie de crise ?

La direction propose aux syndicats +7% d'augmentation pour les salariés ayant plus de 12 ans d'ancienneté et +4% d'augmentation pour tous les salariés. FO et la CFTC consultent leurs bases, la CGT se concentre sur un protocole de sortie de grève préalable.

Les N.A.O, négociations annuelles obligatoires 2024 ont débuté mardi 30 mai entre syndicats et direction. Avant le mouvement de grève commencé fin mars, et qui rassemble plus de 70 des quelque 300 salariés, FO et la CFTC (majoritaires) avaient voté (lors des N.A.O. 2023) des avancées en termes de primes, ce à quoi la CGT avait refusé de donner son accord, estimant qu'il n'était pas acceptable d'avoir 0% d'augmentations salariales. 

Ainsi, un piquet de grève s'était mis en place, rassemblant majoritairement des femmes (préparatrices de commandes) de Vertbaudet Marquette-lez-Lille (entrepôt logistique, le siège est à Tourcoing).

Après plusieurs épisodes tendus (intrusion sur le site), plusieurs évacuations des grévistes, parfois musclées, par les forces de l'ordre, pour libérer les entrées et sorties du site afin que l'acheminement des marchandises puisse reprendre, et les soutiens de Jean-Luc Mélenchon, de La France Insoumise, ou Sophie Binet, de la CGT, des N.A.O. 2024 ont débuté mardi 30 mai, par anticipation.

Trois avancées, suffisantes ? 

La direction est revenue avec les propositions suivantes : 

"Refonte de la grille salariale en fonction des classifications, qui permettra notamment une revalorisation à hauteur d’au moins 1860 euros brut par mois sur 13 mois (soit +7%) pour tous les employés ayant 12 ans d’ancienneté".

"Prise en compte de l’inflation et un soutien au pouvoir d’achat au travers d’une revalorisation du salaire minimum à hauteur de 1810 euros brut par mois sur 13 mois (soit +4%) pour tous les salariés dès le 1er juillet 2023, et d’une clause de revoyure conditionnée à l’évolution de l’inflation".

"Prime annuelle pérennisée au travers d’une prime de partage de la valeur de 300 euros nets chaque année en janvier, et reconduite sans limite de durée".

Le principal dans le protocole de fin de conflit, c'est qu'il n'y ait pas de sanction disciplinaire contre les grévistes.

Manon Ovion, déléguée CGT Vertbaudet

Mais après deux mois et demi sans salaire, certaines grévistes se posent la question des jours de grève. Emilie, salariée Vertbaudet depuis 20 ans : "ça a été dur ! Je pense que la société pourrait faire quelque chose là-dessus et nous payer quelques jours de grève pour que l'ambiance s'apaise et qu'on reprenne le travail dans de bonnes conditions." 

Manon Ovion, déléguée CGT, précise que "le principal dans le protocole de fin de conflit, c'est qu'il n'y ait pas de sanction disciplinaire contre les grévistes."

Les négociations doivent reprendre à 11h00 ce vendredi. Si un accord est trouvé le travail reprendrait dès mardi matin.

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