Valdunes sera fixé sur son sort le 20 mars prochain. Le temps pour le tribunal de commerce de Lille d'examiner une offre de reprise du groupe français Europlasma reçue ce mecredi 31 janvier. Elle concerne 60 % du personnel des 2 sites de Trith Saint-Léger et de Leffrinckoucke spécialisés dans la fabrication de roues et d'essieux pour le ferroviaire.
Après moult rebondissements, le groupe français Europlasma a finalement envoyé une offre de reprise pour les deux sites de Valdunes, dernier fabricant en France de roues pour trains, qui permettrait de garder 175 salariés sur un peu plus de 300, a annoncé ce jeudi 1er septembre le ministère de l'Economie.
Europlasma "a confirmé" mercredi avoir "envoyé une offre à l'administrateur judiciaire",a indiqué Bercy à l'AFP, précisant que cette offre porte sur la reprise des deux sites,Trith-Saint-Léger (l'usine de Valdunes) et Leffrinckoucke (la forge, près de Dunkerque).
Valdunes, symbole de souveraineté industrielle en France est en redressement judiciaire depuis le désengagement de son actionnaire chinois. Europlasma promet " 24 millions d'euros d'investissement sur les trois prochaines années", permettant de reprendre 175 salariés sur un peu plus de 300.
Mais le nombre d'emplois non sauvegardés sera plus important que prévu. Ce que déplore le délégué syndical de la CGT sur le site de Trith-St Léger, Maxime Savaux. Celui-ci réclame par ailleurs que la date fixée au 20 mars pour une décision définitive du tribunal de commerce de Lille, soit ramenée à fin février afin de mettre un terme au calvaire des salariés.
Par ailleurs, l'offre comporte " 16 conditions suspensives", précise le ministère. Ce sont des conditions très techniques qui concernent aussi bien le bâtiment, que le sol ou le terrain. Ce qui a été expliqué ce jeudi matin en CSE (Cominté social et économique).
"Des questions se posent autour du financement des pouvoirs publics (...) côté Etat on a toujours dit qu'on était prêt à soutenir. Donc on le fera." Selon Bercy, la reprise pourrait donc être validée lors d'une audience finale le 20 mars au tribunal de commerce de Lille.
A ce moment-là c'est bien une décision définitive qui sera prononcée, le délai ne pourra plus être allongé. La trésorerie de Valdunes ne le permettra pas.
Avec Arnaud Moreau, Stéphane Bruhier et AFP