Sept des huit prévenus seront jugés en comparution immédiate ce vendredi 25 mars devant le tribunal correctionnel de Valenciennes. Ils risquent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement pour acquisition, détention et diffusion d’images pédopornographiques.
Le chiffre semble inimaginable : 400 000 photos pédopornographiques téléchargées sur les ordinateurs de 7 individus. 7 suspects âgés de 37 à 72 ans. L'analyse des clichés est toujours en cours. Le procureur de la république de Valenciennes tenait une conférence de presse ce jeudi 24 mars à 16h00 suite à l'interpellation de huit personnes, la veille, pour téléchargement de fichiers pédopornographiques. Seul l'un des individus arrêtés a été remis en liberté et ne sera pas poursuivi.
Les sept autres personnes ont été placées en garde à vue. Deux d'entre-elles étaient déjà connus par les services de police, dont une pour des faits de nature sexuelle. A l'issue de leur garde à vue, le tribunal correctionnel de Valenciennes les jugera dans la foulée en comparution immédiate ce vendredi 25 mars. Ils risquent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement pour acquisition, détention et diffusion d’images pédopornographiques.
"Cette enquête démontre que 400 000 photos pédopornographiques ont été téléchargées avec de très très jeunes enfants", précise le procureur Vicentini.
Je veux faire passer deux messages forts : il ne faut pas que ces gens qui téléchargent ces images pensent que, dans le confort de leur maison, ils échapperont aux poursuites. A tout moment, ils pourront être détectés, identifiés et poursuivis. Cette opération nous la remettrons en place régulièrement. Ces gens seront en perpétuelle insécurité.
Jean-Philippe Vicentini, procureur de la République de Valenciennes
Pour la psychologue sollicitée par les enquêteurs, trois des personnes en garde à vue actuellement auraient pu ou pourraient passer à l’acte : "Nous voulons sanctionner ces délinquants mais aussi prévenir un éventuel passage à l’acte. Ces gens qui visionnent sont aussi responsables de ces actes que subissent ces enfants."
Une enquête en 4 temps
Le colonel Michel, responsable de l'enquête, a expliqué que cette dernière s'était déroulée en 4 temps : détecter les personnes (celles surtout qui s’intéressaient aux images les plus dures), les identifier, les interpeller (et saisir les supports informations), puis la garde à vue.
"Cette opération on l’a voulu massive pour marquer les esprits" insiste le colonel. L'interpellation a eu lieu sur 8 communes différentes, à Valenciennes et autour de l'agglomération. Mais les opérations ne sont pas terminées : "d’autres personnes dans les semaines qui viennent vont recevoir notre visite." et dans toute la région annonce-t-il.
Selon les enquêteurs, il n'y a pas de lien entre ces personnes. Pas de réseau détecté, les prévenus ne se connaissent pas. Présumés innocents et assistés de leurs avocats respectifs, ils devront s'expliquer devant le tribunal.