1300 jeunes sont actuellement accueillis dans 17 Villages SOS en France, des enfants accompagnés dans leur quotidien. Gros plan sur celui de Marly, qui fêtait ses 60 ans, ce samedi 23 septembre. Une belle histoire.
À l'origine en 1963, c'est un professeur de Saint-Quentin, dans l'Aisne, Gilbert Cotteau, qui, ému du sort d'un élève orphelin s'était investi dans la création de ce village en trouvant l'idée dans La Voix du Nord, dans un article qui relayait une initiative semblable en Autriche.
Né en mai 1963, à Marly près de Valenciennes, le Village SOS d'Enfants est un des premiers du genre. La philosophie de départ reste la même : ne pas séparer frères et sœurs le temps de leur placement. Le village est situé au sein de la Cité des Floralies. Il regroupe une douzaine de maisons familiales dans lesquelles vit une soixantaine d’enfants, soit 25 fratries. Les enfants restent ici jusqu'à leur majorité voire jusqu'à 25 ans.
Au jardin, les deux plus grands nettoient leurs baskets… Ils vivent dans cette maison du Village d’enfants SOS de Marly depuis une dizaine d’années. Une fratrie, quatre enfants placés par décision de justice. L'aîné et le cadet racontent ce qu'ils apprennent ici. Gérer un budget, être autonome : "on apprend à s’occuper de soi-même, faire à manger, la vaisselle, ranger sa chambre, gérer son budget"
"J'espère qu'ils iront le plus loin possible"
"Avant ici j’étais en foyer, pas bien, ici je vois mes frères tous les jours, c'est mieux", dit le second qui estime "être dans une maison comme les autres", sans "différence".
Maryse Lenne, éducatrice familiale, est leur "mère SOS", vit avec eux trois semaines, et est relayée une dizaine de jours puis revient trois semaines, "c'est une forme de stabilité pour les enfants", commente-t-elle.
C'est une forme de stabilité pour les enfants
Maryse Lenne, éducatrice
Perrine Gallet, directrice du Village, estime que le regroupement des fratries ainsi est un "plus" pour l'intégration avec les copains - copines du quartier.
Le Village d’enfants SOS de Marly fête ses 60 ans. Maryse, elle, est "fière des enfants" qu'elle accueille. "J'espère qu'ils iront le plus loin possible !".