Attérés par la situation sportive et du comportement de leurs dirigeants, des supporters du VAFC ont publié une lettre ouverte à destination de Jean-Louis Borloo, ancien président, pour lui demander de prendre position pour le départ d'Eddy Zdziech, actuellement à la tête du club.
"Notre club tant aimé du VAFC brûle et nous ne pouvons nous résoudre à regarder ailleurs". C'est en paraphrasant Jacques Chirac (et son fameux "notre maison brûle et nous regardons ailleurs") que les supporters valenciennois lancent un appel à l'ancien ministre Jean-Louis Borloo.
➡️Aujourd'hui nous nous adressons directement à Monsieur @JLBorloo via cette lettre ouverte.
— Ultras Roisters (@UltrasRoisters) January 10, 2021
Nous lui demandons de prendre position pour le départ d'Eddy Zdziech et l'invitons au rassemblement du 24 Janvier que nous vous détaillerons très prochainement ! pic.twitter.com/dZNlnt5wno
Dans une lettre ouverte publiée le 10 janvier à destination de l'ancien maire de Valenciennes (1989-2002), les supporters rappellent les faits d'armes de Jean-Louis Borloo au sein de cet historique club du football français dont il a été le président de 1986 à 1991 puis en 2014 : "vous avez été de ceux qui se sont battus pour reconstruire l'USVA devenu le VAFC dans les années 90, vous avez été de ceux qui ont empêché sa disparition en 2014".
Fort de ce passif, Jean-Louis Borloo représente l'espoir des supporters et un possible recours pour le club : "si vous souhaitez, une nouvelle fois, endosser la difficile mais si belle mission de redresser Valenciennes, sachez qu'il ne reste encore des Valenciennois prêts à se battre pour éviter de voir le club et ce qu'il se doit d'incarner disparaître". "Nous pensons que Jean-Louis Borloo est une des personnes qui peuvent faire évoluer les choses. Sa parole est toujours intéressante", juge Stéphane, porte-parole du groupe de supporters Ultras Roisters, à l'origine, entre autres, de la lettre.
"Le VAFC n'est plus un motif de bonheur"
Car le club végète actuellement en Ligue 2 (9e avec 27 points) et les supporters regrettent le manque d'ambitions de leur président actuel, Eddy Zdziech. "Son projet n'est pas clair, il manque d'ambitions et de moyens", explicite le porte-parole. En 2015, le président promettait un retour en Ligue 1 "dans les trois ans". Sans succès.
Autre grief des supporters, son comportement : "Il n'arrive pas à fédérer autour de lui et freine la vente du club. Il ne pense qu’a lui", continue Stéphane. Conséquence, "le VAFC n'est plus un motif de bonheur", assènent les supporters dans la lettre ouverte. Cette missive ressemble à un ultime pied de nez des fans au président du club, avec qui le conflit est ouvert depuis deux ans. Et qui n'est pas prêt de s'arrêter. Le 24 décembre, les mêmes lui avaient envoyé une fausse lettre de licenciement pour trois fautes graves.
? Les supporters du #VAFC ont envoyé, en ce 24 décembre, une lettre de licenciement au président Eddy Zdziech. Date...
Publiée par Ultras Roisters [Page Officielle] sur Jeudi 24 décembre 2020
Et comme elle mentionnait que "le licenciement prendra effet un mois après la date de réception du présent courrier", les supporters appellent à la manifestation le 24 janvier prochain. "Ce rassemblement sera symbolique et dans le respect des règles sanitaires", anticipe Stéphane en précisant qu'il se fera "sans insultes, ni violences".
Car le débat est inflammable. Après la publication de cette lettre ouverte sur les réseaux sociaux, un actionnaire minoritaire du club, soutien d'Eddy Zdziech, à inviter "les supporters de merde à aller se faire sodomiser (sic)" dans un commentaire publié sur Facebook. "Si le VAFC est encore debout c'est grâce à nous et certainement pas à eux", a-t-il ajouté. Tout le contraire de ce que pensent les supporters, qui assurent que "notre club est en train d'être détruit de fond en comble".
En réponse à ces échanges houleux, Eddy Zdziech a tenté de calmer les ardeurs de chacun. Dénonçant dans un communiqué "certains commentaires d’une violence inouïe et inacceptable, quelqu'en soit la provenance", il a rappelé qu'"on peut ne pas être d’accord sur la trajectoire empruntée par le club mais les uns et les autres doivent pouvoir s’exprimer avec respect et tolérance". Il ne s'est pas exprimé sur la volonté des supporters de voir revenir Jean-Louis Borloo.