Les autorités viennent de donner leur feu vert à l'extension de la zone commerciale de "Petite Forêt", près de Valenciennes. Un projet qui inquiète les commerçants pour qui les centres commerciaux seraient responsable du déclin des centres-villes.
Le centre commercial "Petite Forêt" de Valenciennes va doubler de taille, gagnant 60 000 m². Un projet auquel les autorités viennent de donner leur accord, au grand désespoir des commerçants du centre-ville.
La petite galerie commerciale "Place d'Armes", notamment, craint de voir ses magasins partir.
"Ce qui nous fait peur, c'est que des enseignes présentes dans notre centre commercial puissent partir vers l'extérieur pour des raisons évidentes de fonctionnement. Mais au-delà de ça, c'est toute l'attractivité du centre-ville qui est en jeu", rappelle Anne-Catherine Tournon, directrice du centre commercial.
La situation étant déjà compliquée dans le secteur, la Fédération des Indépendants demande aux élus de prendre leurs responsabilités.
"D'un côté ils cherchent à avoir des subventions et des aides pour améliorer les centres-villes et d'un autre ils vont donner des autorisations pour étendre les centres commerciaux qui vont tuer les centres-villes. Il y a quand même une contradiction fondamentale", pointe Guy-Paul Simon, président de la FTIAVAL.
L'exemple belge
Il suffit de faire quelques kilomètres pour se rendre compte de la disparition des commerces en centre-ville. A Mons, en Belgique, plusieurs boutiques ont déjà fermé leurs portes ces dernières années à cause de la prolifération des centres commerciaux.
Dans une galerie commerciale du centre-ville, sur les 23 enseignes, une quinzaine a baissé le rideau. En cause : l'immense zone commerciale des "Grands près".
Certains commerçants veulent pourtant croire à un sursaut. L'arrivée en 2019 de l'enseigne Primark pourrait changer la donne.
"C'est un magasin qui vend des articles pas trop chers donc ça peut faire venir les gens. Ils vont venir dans la Grand rue, regarder les autres chaussures, les autres commerces...", espère Stéphanie Foncoux, vendeuse à Mons.
Dans le Valenciennois, certains espèrent faire annuler le projet d'extension de la zone commerciale. Plusieurs recours vont être déposés cet été.