Un trafic de voitures maquillées entre la Belgique et la France, concernant au moins 350 véhicules, a été démantelé dans la région de Valenciennes et quatre personnes ont été mises en examen.
Les suspects achetaient des véhicules en Belgique et, "avec du matériel électronique sophistiqué, minoraient les compteurs" et revendaient les voitures "sur Le Bon Coin avec de fausses factures et des noms d'emprunt", a indiqué cette source. Les malfaiteurs achetaient des voitures de moyenne gamme (autour de 10.000 euros) et diminuaient parfois de moitié le kilométrage, ce qui pouvait engendrer des bénéfices de plusieurs milliers d'euros par véhicule revendu.
"Entre 2011 et 2017, on estime que le chiffre d'affaire a atteint 1,7 million d'euros", selon la même source. Mercredi, sept personnes, dont une femme, ont été interpellées, notamment dans la commune de Beuvrages lors d'une intervention de la police judiciaire (PJ) avec l'appui de la brigade de recherche et d'intervention (BRI).
Détention provisoire
Quatre hommes ont été mis en examen pour escroquerie, blanchiment et travail dissimulé en bande organisée par le parquet de Valenciennes et placés en détention provisoire, selon la même source. Âgés entre 25 et 35 ans, les personnes mises en examen étaient déjà défavorablement connues des services de police, notamment dans des affaires de vol, recels et escroqueries.
Le trafic de voitures dans le Nord est très développé, essentiellement du fait de la proximité avec la Belgique, où les possibilités d'achats de voitures d'occasion "sont plus souples", notamment pour l'achat en liquide, d'après la même source.