Les "Pigeons voyageurs", partis depuis plus d'un an, s'apprêtent à revenir dans le Nord dans un mois.
"On a beaucoup pédalé, ces derniers mois". Après plus de 11 000 km de routes et une vingtaine de pays traversés, la remarque sonne comme un doux euphémisme. Car les "Pigeons voyageurs" en ont fait, du chemin, depuis leur départ de Solesmes le 1er mai 2018.
"On est partis à trois, avec ma compagne et ma petite sœur" explique Geoffrey Debeaussart, depuis une tente en Allemagne où le camp a été installé pour la nuit. Ils ne sont désormais plus que deux, et regagneront le 27 juillet leurs pénates nordistes. "La famille commence un peu à manquer" confie le jeune homme de 29 ans.
La fin d'une aventure humaine, partagée tous les jours sur Facebook, et aussi d'un beau projet de solidarité : les voyageurs ont cherché à faire lever des fonds via une cagnotte en ligne en faveur de la lutte contre le cancer. "La collecte de fonds est remise directement à la Ligue contre le cancer" explique Geoffrey, infirmier en cancérologie. Parrains de plusieurs écoles dans le nord comme dans le sud de la France, ils ont également un partenariat avec l'EHPAD "Les Bouleaux" de Lourches.
La collecte des Pigeons Voyageurs | Alvarum
Nous avons tout quittés pour découvrir le monde à vélo. Et comme on aime le dire: "Partir avec un projet, c'est comme donner un sens à nos coups de pédales". Nous soutenons La Ligue contre le cance...
La route a en tout cas été longue. En mai 2018, le trio s'était élancé vers l'Europe du Sud pour rallier Istanbul. De là, ils ont pris l'avion pour l'Asie, où ils ont enchaîné la Thaïlande, le Laos et le Cambodge. De longs trajets entrecoupés de voyages en avion, qui ont connu leur lot de galère.
Des soucis avec la police albanaise
"Le plus gros problème a été technique. Arrivés en Albanie après deux mois de voyage, on ne faisait que crever alors la famille nous a renvoyés des pneus de France" se souvient Geoffrey Debeaussart. "Mais la police a pris en otage les pneus et demandait de l'argent pour qu'on puisse les récupérer le colis;
"On a fait un sitting dans l'aéroport pour protester, on a même dû payer un traducteur certifié" peste le Nordiste. "On y a passé un temps phénoménal !".
L'heure du retour approche, et le couple propose à ceux qui le souhaitent de les rejoindre le 27 juillet sur leur dernière étape, entre le kiosque Solesmes (10H30) et le stade de Rombies-et-Marchipont (14H), soit 27 kilomètres. Une étape "solidaire" en écho à celle qui a démarré leur périple : près de 300 personnes s'étaient alors jointes à eux dans l'autre sens.
Mais la fin de ce voyage de quatorze mois n'empêche pas Geoffrey et Julia de se projeter dans de futurs projets. "L'Amérique du Sud nous titille un petit peu" admet le jeune homme, qui "voit passer beaucoup de photos sur les blogs". Il y a encore de quoi pédaler quelques milliers de kilomètres supplémentaires.