Une session de recrutement de serveurs et de cuisiniers dans le Valenciennois s'est déroulée directement pendant un service. A table, les employeurs n'assurent pas d'entretiens, mais observent directement les aptitudes des candidats.
Certains employeurs préfèrent voir des candidats à l'oeuvre, plutôt que de lire leurs CV et faire passer de longs entretiens d'embauche.
Dans le Valenciennois, une session de recrutement de cuisiniers et de serveurs a directement mis à l'épreuve des demandeurs d'emploi, d'ailleurs pas forcément issus du milieu de la restauration. "Je n'ai jamais réussi à trouver ma voie... J'ai déjà fait plusieurs choses : peinture et revêtements de sols, chaudronnerie, gestion-administration, et c'est que je n'ai rien fait qui m'a plu", explique Mathieu Driwa, candidat. Et la cuisine ? "C'est en bonne voie !", selon lui.
"On regarde les aptitudes que peuvent avoir les candidats potentiels. Alors, on ne va pas rechercher le geste professionnel, mais s'ils ont déjà une affinité avec les produits", précise Anthony Fusco, chef de cuisine au Royal Hainaut de Valenciennes.
Des embauches à la clé
Thierry Danhiez, directeur de Pôle Emploi à Denain, explique pour sa part que "les employeurs recherchaient des candidats qui avaient une méthodologie, une créativité... Et ça, ça ne se voit pas sur le CV".
Dorothée Blary, ancienne serveuse de métier, qui a arrêté son activité durant 10 années pour élever ses enfants, s'est prêtée au jeu de cette session. "10 ans sans avoir travaillé, un patron se demande toujours pourquoi, dit-elle. Et est-ce qu'elle est encore capable de faire ce métier là, qui n'est pas évident. Au moins il voit ce que je peux faire".
Au total, ils étaient 26 candidats à tenter leur chance sur ce "coup de feu". Un sur deux a décroché un contrat, et d'autres partiront en formation.