Si sur la durée je ne pense pas avoir la patience de répéter le geste, inlassablement ; j'ai découvert une discipline et un univers qui me font sens : concentration, relâchement du corps et envie de maîtriser de plus en plus son tir. À tester à partir de 8 ou 11 ans, selon les clubs.
Calme, sérénité. On fait le vide. On se concentre et "hop !" ma première flèche est partie (dans le montant du support de la cible). D'emblée déçu, j'ai tout de suite envie de faire mieux et de corriger le tir.
Je recommence. Je bande mon arc, fais attention d'avoir bien mis mes deux plumes "poules" vers l'arc et ma plume "coq" vers l'extérieur (1). J'essaie d'enchaîner le mouvement tout en respectant l'ordre des choses : ma flèche est posée sur le support de l'arc, je le bande, l'index au-dessus de la flèche, le majeur et l'annulaire en dessous, la corde étant placée dans les plis des premières phalanges.
Concentré à nouveau, je pense à lever l'arc tout en ramenant la main droite au visage, sous le menton. Et je commence à viser pour, dès que la partie supérieure de la corde touche mon nez, je puisse lâcher. Zou ! C'est déjà mieux : j'atteins la zone noire de la cible.
Qu'est-ce qu'un arc à poulies ?
Marc Martel, président du comité départemental du Nord de tir à l'arc, me présente deux types d'arcs.
Pour mon test, je n'ai pas touché à l'arc à poulies, moins facile d'accès un peu trop technique pour un débutant.
Mon avis
Plaisir, envie de mieux faire, encore et finalement, on recommence. On imagine aisément les sensations et l'état d'esprit des archers qui sont là, à côté de moi. "S'améliorer, toujours compter sur soi et se remettre en question. Ne penser qu'à ce qu'on fait. Et maîtriser, atteindre une régularité, toujours plus proche du centre." D'emblée cela me plaît. Ce n'est pas très physique par rapport à d'autres sports comme le football ou le tennis. Le tir à l'arc demande plutôt un travail sur soi, de relâchement du corps (surtout pour moi qui étais un peu tendu) et de concentration. Répétition, amélioration : on travaille le geste parfait. Cela me fait sens.
Mais, même si pour cette séance d'initiation j'ai déjà très apprécié et déjà pris plaisir à progresser, je pense aujourd'hui que, sur la longueur, je n'aurai pas la patience d'y revenir encore et toujours. En tout cas, je suis admiratif.
Ecoutez dans la vidéo, ci-dessous, ce que pensent de leur pratique Marc Martel, président du comité départemental du Nord de tir à l'arc et Philippe Duhez, champion de France (senior 2 : 40 - 59 ans) d'arc à poulies.
Où pratiquer ?
Voici la carte du comité régional de tir à l'arc des HDF. Dans la région, 5822 personnes sont licenciées. 1501 dans le Nord, 899, dans le Pas-de-Calais, 1119 dans l'Aisne, 1684 dans l'Oise et 619 dans la Somme. A noter que nous sommes allés dans l'un des plus importants clubs des Hauts-de-France, Villeneuve d'Ascq, avec 140 archers licenciés et qui dispose d'une salle et d'un jardin de tir. Sachez également que la fédération française rassemble quelque 50 000 licenciés contre 75 000 avant le Covid-19.
À noter dans l'agenda
Ces 25 et 26 juin 2022 à Villeneuve d'Ascq, compétitions par équipes et individuelles respectivement le samedi et le dimanche. Le championnat régional de tir national s'y jouera notamment. Le tir national étant une discipline à 50 mètres (le tir olympique se faisant à 70 mètres). (L'adresse : plaine Canteleu, rue du 8 mai 1945, à Villeneuve d'Ascq et c'est grauit.)
(1) Si on se trompe de sens, la plume coq va cogner contre la fenêtre d'arc et la flèche risque de partir un peu n'importe où.
