Plusieurs centaines de personnes sont rassemblées ce mardi en début d'après-midi à Wambrechies pour rendre hommage à Angélique, 13 ans, violée et tuée mercredi dernier dans cette commune. Une marche blanche qui doit partir de la mairie pour se rendre devant le domicile de l'adolescente.
"Un ange parti trop tôt". Voilà ce qu'on peut lire sur certains t-shirts portés par des participants à la marche blanche, organisée ce mardi après-midi à Wambrechies, à la mémoire d'Angélique Six, tuée et violée mercredi dernier. Des centaines de personnes se sont mobilisées pour rendre hommage à l'adolescente de 13 ans.
Un rassemblement emprunt d'une très forte émotion, après le crime sordide dont a été victime Angélique, et qui a ébranlé la population, largement au-delà de la seule commune de Wambrechies.
La veille déjà, les habitants ne parlaient encore que du drame, et un mémorial près du domicile d'Angélique a été improvisé, où des dizaines de roses blanches ont été déposées, ainsi que des messages : "Angélique tu nous manques fort", "Tout le monde est triste de t'avoir perdue"...
Ce mardi, la marche blanche est partie vers 14h15 de la place de la mairie, avec la famille de la victime en tête du cortège derrière une bannière sur laquelle figurent la photo de d'Angélique et l'inscription "Pour Angélique". Le parcours silencieux doit s'achever près du domicile de l'adolescente, à l'entrée du Parc où elle a disparu.
Un long cortège qui n'en finit pas, une foule émue, la famille d'Angelique d'une grande dignité et la Ville de #Wambrechies sous le choc. pic.twitter.com/8wV7ear3Jk
— Laurie Moniez (@lmoniez) 1 mai 2018
Un arrêt imprévu de la famille d'Angélique devant la maison du meurtrier et la maman, en larmes, lâche sa douleur. #Wambrechies pic.twitter.com/WJ5pDDV5Gt
— Laurie Moniez (@lmoniez) 1 mai 2018
Vers 14h40, le cortège est arrivé devant le mémorial érigé à l'entrée de ce parc. Les parents d'Angélique ont été les premiers à y déposer des roses blanches.
Anaïs, la grande soeur d'Angléique, a pris la parole pour remercier tous les soutiens et évidemment rendre hommage à sa cadette disparue. "Nos coeurs sont brisés, nos têtes sont remplies de questions, nos yeux pleurent mais nous ne faiblirons pas" a-t-elle dit, retenant ses larmes et faisant part d'une "colère". Elle a souligné la "vivacité" de soeur avant de conclure : "On t'aime très fort Angélique".
"Nos coeurs sont brisés, nos têtes sont remplies de questions, nos yeux pleurent mais nous ne faiblirons pas."
— LCI (@LCI) 1 mai 2018
Anaïs, la grande soeur d'#Angélique.#Wambrechies pic.twitter.com/OghNYOtxpo
Une minute de silence a eu lieu, avant un lâcher de ballons réalisé sous des applaudissements nourris.
Le lâcher de ballons vient d’être effectué précédé d’un « Angélique je t’aime ! » venant de tout le cortège. #Wambrechies pic.twitter.com/4hFHlqTlK2
— Pierrick (@PierrickBrgs) 1 mai 2018
À la demande de la famille, la foule crie "Angelique, on t'aime" avant le lâcher de ballons. Ultime intense moment d'émotion. Magnifique hommage à cette jeune fille tant aimée par ses proches. #Wambrechies pic.twitter.com/yNk6VywqQc
— Laurie Moniez (@lmoniez) 1 mai 2018
"Détails sordides"
La marche se déroule au lendemain du récit glaçant et détaillé du crime par le procureur de la république de Lille, raconté aux enquêteurs par David Ramault. Mercredi, en l'absence de sa famille en vacances dans le sud, ce père de deux enfants, chauffeur de bus chez Transpole, la société de transports en commun lillois, passe devant un jardin à Wambrechies où se trouve Angélique.Il est alors pris d'une brusque envie de la ramener chez lui. Il prétexte avoir des objets à lui donner pour ses parents et la jeune fille, qui connaît cet ancien voisin, le suit chez lui, à quelques centaines de mètres.
David Ramault lui pose des questions de plus en plus intimes, et empêche la jeune fille de partir. Il s'enferme avec elle dans les toilettes et la viole avant de l'étrangler avec son propre pantalon. Il cache ensuite son corps dans des fourrés d'un bois de Quesnoy-sur-Deûle, commune voisine de Wambrechies.
Me Eric Demey, avocat du mis en examen, a regretté auprès de l'AFP que "l'émotion a(it) gagné la communication du parquet". "L'ensemble et les détails de la déposition n'avaient pas à être jetées en pâture si vite", a-t-il estimé. "Le meurtre d'une fillette de 13 ans est suffisamment grave pour ne pas verser dans les détails sordides".