Pour éviter une fermeture du bureau de poste, les élus de la commune du Pas-de-Calais ont aménagé un espace dans l'Hôtel de ville.
Le site du bourg l’annonce fièrement : « grâce à l’agence postale communale, la Mairie garantit aux habitants d’Allouagne la présence des services de La Poste pendant 18 ans. »
C’est un symbole, ne plus avoir de poste dans une ville, c’est dramatique
Depuis le 12 décembre, les services postaux sont délocalisés dans la mairie du village de 3000 habitants. Grâce à la mobilisation des conseillers municipaux, un bureau a été aménagé dans l’Hôtel de ville alors que La Poste souhaitait réduire sa présence dans la commune. « Déjà que nous n’avions pas de distributeur d’argent, sans La Poste, c’était fini, appuie André Hennebelle, le maire. C’est un symbole, ne plus avoir de poste dans une ville, c’est dramatique. »
Des tables artisanalement découpées pour entrer dans la pièce étroite, et des employés de mairie formés par La Poste pour maîtriser les services proposés aux Poulouches qui viennent au bureau communal. Les habitants se réjouissent de la nouvelle : « dans un petit village, si on a pas La Poste, il faut courir dans les grandes villes, et si on a pas le permis… » Et puis, disent-ils, il faut penser aux aînés qui ne peuvent plus se déplacer.
Un bureau co-financé par La Poste
Autre avantage, les horaires ont été de fait élargis, et le nouveau bureau est ouvert 35 heures par semaine. Pour en assurer le bon fonctionnement, un facteur passe relever le courrier et apporter les colis deux fois par jour.
Évidemment, les aménagements et les formations du personnel ont un coût. La Poste participe à hauteur de 1000€ par mois ; pour garantir sa mission de service public. Dans ses obligations, La Poste doit entre autres « être présente six jours sur sept aux côtés des Français, assurer la levée et la distribution du courrier et des colis partout en France », et « garantir un accès bancaire à tous ».
Ces missions sont imposées par l’Etat, puisque que La Poste est une entreprise « à capitaux 100% publics » ; c’est-à-dire que l’Etat en est l’actionnaire majoritaire et que le reste des parts est détenu par la Caisse des Dépôts et des Consignations.