L'Institut national de la statistique et des études économiques s'est intéressé à la situation des familles monoparentales de la nouvelle grande région. Les constats faits rejoignent majoritairement les tendances nationales et portent l'attention sur la fragilité de ces foyers.
L’INSEE se base sur le recensement de la population qu’il a effectué en 2013. L’Institut définit une famille monoparentale comme une famille comprenant un parent isolé et un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans et célibataires – c’est-à-dire n’ayant pas lui-même d’enfant.
L’enquête a été menée sur l’ensemble du territoire de la nouvelle grande région. Elle est parue sur le site de l’INSEE le 23 février.
Plus nombreuses au fil du temps, majoritairement soutenues par les mères, ces familles suivent la trajectoire nationale. L'enquête de l'INSEE à le mérite, en période électorale, de souligner la fragilité de ces foyers, confrontés plus que les autres à la précarité.
Les chiffres expliqués
Combien de familles ?23% des familles des Hauts-de-France sont monoparentales. Cela équivaut à 204 600 familles. La région se classe au sixième rang national. Si le département du Nord en regroupe une aussi forte proportion, c’est principalement dû à sa population, plus nombreuse.
La hausse de la part de ces familles est très légèrement supérieure à la moyenne nationale pour l’année 2013 : 5.7 points.
Comment sont-elles composées ?
En plus de la présence majeure de la mère dans les familles monoparentales, l’INSEE a aussi constaté que les parents de ces familles sont en moyenne plus vieux que les parents en couple.
La proportion d’enfants en famille monoparentale augmente avec leur âge. Cela s’explique très facilement : le risque de séparation d’un couple augmente avec les années. Les familles monoparentales comportent donc moins de jeunes enfants.
Des familles en difficultés
L’INSEE a étudié de manière plus approfondies les mères à la charge d’une famille monoparentale. Elles sont généralement moins actives que les mères de famille en couple, mais aussi deux fois plus touchées par le chômage.
Elles sont également moins nombreuses à être diplômées de l’enseignement supérieur.
Ces facteurs expliquent en partie la part des aides sociales dans leur revenu, et le fait que ces familles ont plus de risque de passer sous le seuil de pauvreté.