le LOSC a remporté ce dimanche sa deuxième victoire en douze matches de championnat. La première remontait au 6 août, contre Nantes (3-0). La situation s'était tendue avec les supporters et au sein du club ces dernières semaines. Cette victoire demande néanmoins confirmation. Pourquoi ?
Parce que Metz n'est pas une référence
C'est le moins qu'on puisse dire. Il faut rappeler que les Messins, 20èmes de Ligue 1, n'ont gagné qu'un match sur 12 depuis le début de saison. Le contexte d'avant-match tendu au LOSC qui n'avait plus gagné depuis la 1ère journée l'a presque fait oublier. Gagner 0-3 à Metz est positif mais ça n'a évidemment pas la même valeur que face à un membre du Top 5 ou même Top 10.
Le déclic, Marcelo Bielsa en avait déjà parlé après la victoire en Coupe de la Ligue face au VAFC. La défaite face à l'OM a vite replongé le LOSC dans le doute. Qu'en sera-t-il cette fois ?
Parce que le LOSC n'a pas montré un niveau de jeu convaincant
La 1ère mi-temps des Lillois a été insipide. Et les Messins ont eu plusieurs occasions de passer devant en 1ère mi-temps, ce qui aurait peut-être tout changé. Le pénalty obtenu en fin de 1ère mi-temps a permis au LOSC de mener contre le cours du jeu et débloquer en sa faveur un match mal engagé.Des joueurs comme El Ghazi, Bahlouli, Thiago Maia ou Ballo-Touré ont une nouvelle fois montré de grosses lacunes. Y compris sur le plan mental. Mike Maignan, le gardien de but lillois, a été sans doute le meilleur de ce match couperet : ce n'est pas bon signe.
Parce que des tensions internes subsistent
Marcelo Bielsa, a souhaité ce dimanche soir "que cette victoire ramène un peu de sérénité". Preuve que cette sérénité manque actuellement au LOSC. Aux mauvais résultats, sont venus s'ajouter des tensions entre Bielsa et Luis Campos (et ses hommes). "Un climat serein est toujours bienvenu et nécessaire, mais il est vrai que les résultats de l'équipe génèrent cette instabilité qu'il y a autour du club", a-t-il poursuivi.
Les divergences semblent profondes, Marcelo Bielsa ayant choisi de les mettre sur la place publique en conférence de presse. «Je lui ai expliqué (NDLR : à Luis Campos) que ses principes étaient des principes opposés aux miens et je lui ai expliqué qu’il n’était pas bon qu’il y ait deux sources de pouvoir au sein de l’équipe première. Je lui ai donné mon point de vue et je lui ai fait part de ma disposition absolue à travailler ensemble malgré nos différences.»
A demi-mot, le coach argentin a même reproché à Campos d'avoir parlé à la presse d'une "rebellion" (qu'il conteste) des joueurs lillois et lui attribue plus ou moins la responsabilité de l'autorisation d'une banderole des supporters donnant un ultimatum avant Metz.
##fr3r_https_disabled##
Qu'un entraîneur mette ainsi en scène publiquement ses profondes divergences avec le conseiller sportif du président (quasi directeur sportif) est rare dans un club de foot pro. Pas sûr qu'une simple victoire chez le 20ème y change grand-chose...