Les conséquences pour la France du démantèlement de la « Jungle de Calais » ont été largement abordées ces derniers jours. Mais qu’en est-il du côté belge ?
Le nombre de migrants illégaux traversant la frontière n’aurait pas augmenté, selon les premières évaluations. 340 migrants ont été interceptés lors de contrôles dans la province de Flandre occidentale, a déclaré son gouverneur Carl Decaluwé, dimanche. . «Nous devons rester vigilants, a indiqué le gouverneur au journal L’Avenir. Les trafiquants d’êtres humains sont peut-être en train de se réorganiser ».
Suite au démantèlement de la « Jungle », plus de 7000 personnes ont été prises en charge, a annoncé vendredi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Elles ont été réparties dans les centres d'accueil et d'orientation sur le territoire, alors que d'autres attendent toujours de pouvoir se diriger vers l'Angleterre. S’il est trop tôt pour estimer réellement les effets du démantèlement, le flux à la frontière franco-belge n’a pour l’instant pas augmenté depuis deux mois : 569 migrants illégaux avaient été interpellés en septembre en Flandre occidentale, 524 en octobre.
Ils sont principalement Irakiens, Iraniens, Erythréens et Soudanais. C’est pour ces deux dernières nationalités que les statistiques ont augmenté, une grande partie des migrants de la « Jungle » étant issus de ces deux pays. Un groupe de mineurs figurait aussi parmi les 340 et a été placé sous la tutelle de l’Office des étrangers.