"Jungle" de Calais : Juppé appelle les élus à "faire des efforts" pour l'accueil des réfugiés

Le maire (LR) de Bordeaux, Alain Juppé, a appelé lundi les élus municipaux de tous bords à "faire des efforts" pour mieux accueillir les réfugiés "demandeurs d'asile" en France, en indiquant que lui-même s'opposerait, sur cette question, au Front national, au sein du conseil municipal qu'il préside.

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Invité lors d'un point de presse à commenter l'annonce par François Hollande du démantèlement de la "Jungle" de Calais, M. Juppé a distingué les personnes en situation illégale qui "ont vocation à être reconduites à la frontière" et "les demandeurs d'asile". Pour ces derniers, "il faut évidemment éviter cette très forte concentration à Calais", selon l'ancien chef de la diplomatie française. "C'est la raison pour laquelle, a-t-il dit, nous devons, les uns et les autres, faire des efforts pour accueillir ces demandeurs d'asiles en attendant que leurs demandes soient instruites et jugées".

Lui-même, en tant que maire de Bordeaux, va proposer au conseil municipal qu'il préside "de voter contre le voeu du groupe du Front national (FN) qui s'oppose à tout accueil de réfugiés". Car "ce n'est pas du tout ma position", a souligné le candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017. Il a d'ailleurs demandé, a-t-il précisé, "que l'on recense un certains nombre de terrains disponibles sur l'ensemble de la Métropole pour que le préfet puisse faire son travail (...) simplement, il faut que ça se fasse en accord avec les maires".

"Pas une question de droite ou de gauche"

Evoquant la commune d'Arès (Gironde) qui refuse d'accueillir des réfugiés, M. Juppé a déclaré : "Nous sommes en démocratie (...), c'est son point de vue, mais je pense que d'autres conseils municipaux se prononceront différemment, et ce n'est pas du tout une question de droite ou de gauche".

Enfin, rappelant que lui-même s'était rendu à Calais en début d'année, bien avant M. Hollande, l'ancien Premier ministre a ironisé sur "les réveils soudains" du chef de l'Etat, sur la "jungle" de Calais, "alors que le problème se pose depuis des mois et des mois pour ne pas dire des années".

Même reproche au président sur la question des Harkis : "M. Hollande attend fin 2016 à l'approche de la fin de son quinquennat (...) pour tenir une de ses promesses vis-à-vis des harkis" en reconnaissant que la France les a abandonnés.
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