13 juin 1917, port de Boulogne sur mer, sur la passerelle du navire, un officier débarque à l’allure volontaire. C’est le général Pershing, 56 ans, chef du Corps Expéditionnaire Américain. Le soir même de son arrivée sur le sol français, il est accueilli à Paris comme un héros, un libérateur.
6 avril 1917, les Etats-Unis déclarent la guerre à l’Allemagne. Mais ce grand pays de 103 millions d’habitants ne possède qu’une petite armée régulière d’à peine 200 000 hommes. Pire son chef d’état-major vient de mourir. Il faut le remplacer et constituer une armée capable d’aller se battre sur le Vieux Continent. Washington choisira John Pershing au détriment de généraux plus aguerris. Sa mission est délicate : préserver face aux Alliés l’indépendance de cette armée encore peu expérimentée.
Le 28 mai 1917, Pershing et quelques officiers embarquent secrètement à New-York. Escale en Angleterre. Le 13 juin, ils arrivent à Boulogne sur Mer. Le soir même, ils sont à Paris. Pershing doit se montrer au balcon de l’hôtel Crillon pour que la foule venue l’ovationner se disperse. Le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine, Pershing est au cimetière Picpus à Paris. Il se recueille sur une tombe où flotte en permanence le drapeau américain, celle du marquis de La Fayette.
Devant une foule considérable, le général Pershing, meilleur militaire qu’orateur laisse la parole à son bras droit, le colonel Stanton. Il prononce cette phrase devenue célèbre : "La Fayette, we are here, La Fayette, nous voilà" hommage à ce héros de la guerre d’indépendance américaine. Une manière de dire à la France, nous vous aidons à notre tour. En 1944, « La Fayette, nous voilà sera repris lors du débarquement des GI sur les plages normandes.
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