Les douanes françaises ont annoncé, ce mardi 9 août, la saisie, par la direction de Dunkerque, de 14 tonnes de tabac en une semaine. Ils étaient destinés à la contrebande et à la revente illicite.
14 tonnes de tabac, voilà ce qu’ont saisi en une semaine les agents de la direction des douanes de Dunkerque. Les produits, initialement destinés à la contrebande et à la revente illicite, représentent une valeur marchande estimée à 6,95 millions d’euros. Des volumes "très importants", selon la direction générale des douanes françaises, contactée par téléphone, qui indique avoir saisi, à l’échelle nationale, 402 tonnes de tabac l’année dernière.
Dans le Nord et le Pas-de-Calais, le placement stratégique des services douaniers à un carrefour logistique, où les échanges sont importants, a permis de multiples découvertes la semaine dernière : le 2 août, près de 8 tonnes de tabac dissimulés ont été découverts dans un poids-lourd à destination de l’Irlande. Le même jour, un poids-lourd à destination du Royaume-Uni a été intercepté avec 1,6 tonne de tabac. Et enfin, le 4 août, il s’agissait d’un conteneur en provenance de Singapour et à destination du Royaume-Uni, transportant 4,4 tonnes de tabac de fraude.
"Risque pour la santé"
Les autorités judiciaires cherchent encore à connaître le degré de responsabilité des chauffeurs et compagnies de transport, qui peuvent parfois, selon la direction générale des douanes françaises, transporter ce type de marchandise à leur insu. La direction rappelle en ce sens que la lutte contre la contrebande et le commerce illicite des produits de tabac "demeurent une priorité d’action de la douane". Elle indique que des contrôles sont fréquents pour appréhender ces "troubles à l’ordre publics qui constituent un risque pour la santé".
Il peut par exemple y avoir un problème sur la qualité des filtres, voire avec des résidus qui ne sont pas du tabac.
Direction générale des douanes françaises
Ce type de tabac, souvent vendu à la sauvette, peuvent en effet être "fabriqués en dehors des règles d’hygiène attendues dans un processus industriel. Il peut par exemple y avoir un problème sur la qualité des filtres, voire avec des résidus qui ne sont pas du tabac", indique la direction générale. Par exemple, les normes européennes, notamment concernant le taux de goudron, ne sont pas nécessairement respectées. D’autant que parfois, les trafiquants veulent faire passer des contrefaçons pour de la contrebande en collant des fausses vignettes d’un pays européen. Pour la direction des douanes, la vente de ces produits à un prix bien inférieur et "attractif" à celui de vente dans les bureaux de tabac "ruine [donc] les politiques de santé publique."