Fermée au public depuis 1997, la crypte néogothique de Notre-Dame de la Treille à Lille, ouvre ses portes ce jeudi 28 avril à 21h30 pour une soirée d'inauguration exceptionnelle. Nous vous proposons de la découvrir en avant-première.
- La cathédrale de Notre-Dame de la Treille, de l'édifice religieux à l'espace culturel
Il y a plus de 150 ans, quelques industriels et membres du clergé lillois ont le rêve fou de construire une cathédrale à Lille. Ils souhaitent bâtir une église dans le style gothique du XIIIème siècle, afin d’y abriter l’antique statue miraculeuse de Notre-Dame de la Treille, bienveillante patronne de la ville depuis ses origines.
Jusque dans les années 1990, la cathédrale reste inachevée avec une façade provisoire composée de briques datant de 1947. L'évêque de l'époque, Monseigneur VILNET entreprend d'achever la cathédrale en la couvrant d'une façade sobre et contemporaine.
En 2003, le Centre d'Art Sacré de Lille, situé dans la "crypte moderne" de la cathédrale ouvre ses portes. À présent, de nombreuses manifestations culturelles ont lieu au sein de cette espace, tel que des concerts, des conférences, des expositions, etc.
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Puis, il-y-a sept ans, une idée émerge : celle de rouvrir la "crypte néogothique" qui court sous les chapelles, le chœur et le transept de cathédrale actuelle de Notre-Dame de la Treille. Ce projet patrimonial d'envergue a duré sept ans. Plusieurs acteurs privés se sont retrouvés pour faire de la cathédrale de Notre-Dame de la Treille un espace culturel reconnu.
Parmi ces acteurs privés, la Fondation Treille-Espérence, l'association "Amis de la cathédrale de Notre-Dame de la Treille", Arnaud Chillon ancien recteur de la cathédrale, Thomas Sanchez, Arnaud Vandermersch, directeur du Master Management de projets culturels à la Faculté Libre des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Catholique de Lille et Marc Lepiouff, Professeur de management de projets, leurs étudiants ainsi que Monseigneur Laurent Ulrich. À l'aide de financement privé et de mécénats, tous ces acteurs ont pu travailler main dans la main à l'élaboration de ce projet.
- La "crypte néogothique", un lieu patrimonial chargé d'histoire
Contrairement à la "crypte moderne" qui est construite en béton armé, la "crypte néogothique" est construite en briques rouges et et en pierre blanche dans un vaste espace vouté.
Sur le compte Instagram de France 3 Nord-Pas-de-Calais, Thomas Sanchez, le responsable du Centre d'Art Sacré de Lille, nous offre une visite en avant-première de cette crypte :
En plus de son architecture singulière, elle abrite de réels tombeaux. Ceux qui y reposent sont certains évêques lillois, mais aussi Monseigneur Henri Vandame, sans oublier Philibert Vrau et Camille Feron-Vrau, deux industriels lillois qui ont beaucoup œuvrés à l'édification de la cathédrale de Notre-Dame de la Treille. D'autres éléments sont également mis en valeur, tel que l'ancien maitre-autel, l'ancien cathèdre (siège de l'évêque), ainsi que des archives de la cathédrale.
- 25 ans après la fermeture de la "crypte néogothique", la cathédrale a vu les choses en grand
À l'occasion de la réouverture de la crypte, la cathédrale propose à tous les Lillois et amateurs de patrimoine, plusieurs activités et évènements : expositions d'archives, vidéo mapping, expositions d'art contemporain, etc.
Prochainement une exposition inédite dévoilera les trésors de la cathédrale, composés essentiellement de pièces d'orfèvrerie comme des ciboires, des calices, des ostensoirs, des reliquaires ainsi que des objets ayant appartenu aux évêques de Lille.