Le ministère de l'Intérieur a annoncé avoir recensé 3952 lieux de vente de stupéfiants en France. L'Oise fait partie des départements français où les trafics sont les plus nombreux avec 63 points de deal identifiés.
Dans une interview accordée au Parisien dimanche 20 décembre, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que 3952 points de trafic de drogue ont été identifiés en France métropolitaine et en Outre-mer.
Les départements qui comptent le plus de lieux de vente de drogues sont la Seine-Saint-Denis (276), le Rhône (255) et le Nord (251). Avec 34,2 lieux de vente de drogue pour 100 000 habitants, la Guadeloupe est le département où la densité de points de deal est la plus importante, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
En Picardie, le département le plus touché par le trafic de drogue est l'Oise avec 63 points de deal, alors que l'Aisne et la Somme en comptent moins de 25. Un constat peu étonnant au vu de la situation géographique du département situé tout proche de l'Île de France et considéré comme une zone de passage.
Une plateforme de signalement dès l'an prochain
Un point de deal est défini par le ministère comme un lieu sur la voie publique où des trafiquants vendent quotidiennement des produits stupéfiants. Gérald Darmanin, qui a fait de la lutte contre le trafic de stupéfiants sa priorité, s'est donné comme objectif de les démanteler. Pour ce faire, ils souhaitent mettre les habitants à contribution et annonce la mise en ligne d'une plateforme de signalement à partir de 2021.
"Je souhaite que la police et la gendarmerie s'attaquent à chacun d'entre eux. Je communiquerai tous les mois le nombre de points de deal démantelés sur le territoire", a déclaré le ministre de l'Intérieur dans un entretien accordé au Parisien.
J’ai demandé un recensement précis du nombre de points de deal en France, à savoir 3952. La police et la gendarmerie s’attaquent à chacun d’entre eux.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 20, 2020
Un point de deal, c'est une occupation illégale d'un territoire. Ce territoire appartient à la République, pas aux dealers. ? https://t.co/EaGHvgf2NH
L'initiative n'est pas nouvelle dans le département de l'Oise. En 2016 déjà, une adresse mail pour dénoncer le trafic de drogue avait été créée à Compiègne. Un dispositif mis en place par le procureur de la République de Compiègne, le commissariat et la mairie.