À Verberie, dans l'Oise, l'un des daims vivant dans le parc du château de la ville a dû subir une intervention vétérinaire en urgence en lien avec un excès de poids. La mairie demande aux visiteurs de ne plus nourrir ces animaux déjà naturellement très gourmands.
La situation n'est pas encore critique mais autant éviter qu'elle ne le devienne : à Verberie dans l'Oise, les 6 daims installés sur 1,5 hectares du parc du château d'Aramont depuis 2008 mangent trop.
En cause, les largesses des visiteurs qui ont pris l'habitude de glisser à travers les mailles du grillage de l'enclos des épluchures et des légumes. Une carotte par-ci, une poignée de foin par-là et voilà le mâle de ce groupe en surpoids. "Il est très gourmand, explique Michel Arnould, le maire de la commune. Il a d'ailleurs tendance à écarter les 4 femelles quand il y a de la nourriture. C'est surtout lui qui a des problèmes parce qu'il est trop nourri."
Résultat : mercredi 28 décembre, la mairie a dû faire appel en urgence à la vétérinaire attitrée des daims (spécialisée dans la faune sauvage et installée en Essonne) pour une intervention délicate. Les sabots du mâle ont été être découpés et les œdèmes consécutifs au mauvais état des sabots, soignés. Des œdèmes qui auraient pu entraîner à terme la mort de l'animal qui boitait déjà lourdement. Il aura quand même fallu deux heures à la vétérinaire pour l'anesthésier.
Des sabots abîmés et des œdèmes aux pattes
Les sabots des daims sont naturellement "limés" par la marche ou le fait de courir. Ce que le mâle de Verberie ne faisait plus beaucoup à cause de son excès de poids. "La vétérinaire a bien dit que l'état des ses sabots était dû à son surpoids, qui entraîne un manque d'exercice physique", confirme Michel Arnould.
C'est pourquoi le maire a posté un message sur la page Facebook de la ville pour demander aux habitants ne plus gâter les daims :
"On était déjà intervenus quand on s'est aperçu que des gens leur donnaient du pain, qui ne fait pas du tout partie de leur régime alimentaire. On a demandé aux visiteurs de ne plus leur donner du pain. La consigne est suivie. Donc je pense que celle de ne pas les nourrir va également être respectée. Les habitants sont très attachés à ces daims", conclut, confiant, Michel Arnould.
C'est d'ailleurs grâce à la vigilance d'une habitante que le problème avait pu être repéré.