La Communauté d’Agglomération du Beauvaisis (CAB) lance l'opération "Masques solidaires". Des masques en tissu fabriqués à domicile par des bénévoles avec des fournitures données par la CAB. L'objectif est de fournir un masque aux 110 000 habitants de l'agglomération.
"Nous avons livré les premiers kits mercredi 15 avril à 50 bénévoles. Mercredi 22 avril, 125 bénévoles auront un ou plusieurs kits. Lors de la deuxième livraison vendredi 17 avril, nous avons récupéré 270 masques fabriqués en 3 jours", explique Stéphanie Leclaire. La directrice de l'événementiel de la Communauté d'agglomération du Beauvaisis (CAB) chapeaute l'opération "Masques solidaires".Un masque par habitant
Une opération qui vise à faire fabriquer par des bénévoles le plus de masques en tissu artisanaux possible. Il suffit de posséder une machine à coudre et de savoir s'en servir un minimum. Pour faire acte de candidature, envoyez un mail à masquesbeauvaisis@beauvaisis.fr en précisant votre nom, votre numéro de téléphone et votre adresse postale.Initialement, l'opération visait à équiper en masques les agents administratifs et techniques des établissements de soins :
Le centre hospitalier de Beauvais a ainsi passé commande de 1000 masques en tissu pour ses agents administratifs et techniques. "On devrait rapidement les leur livrer, selon Stépahnie Leclaire. Après, on veut produire des masques pour tous les habitants de l'agglomération". Un masque en tissu par habitant, cela représente 110 000 unités à fabriquer avant le 11 mai, date d'un début possible du déconfinement.
Approvisionnement local
Les bénévoles travaillent à partir de kits de fournitures déposées trois fois par semaine chez eux par des agents de l'Agglo. On y trouve du tissu, des élastiques, du fil, des tutoriels et une notice de fabrication précisant les consignes d’hygiène à respecter. Tout est fourni par la CAB. "Nous nous approvisionnons en local : nous avons un fournisseur dans la Somme et un autre dans l'Oise, précise Stéphanie Leclaire. Nous bénéficions également de dons de lycées professionnels ou d'entreprises de confection. C'est le cas par exemple pour le surjet ou le biais qui nous sert à remplacer les élastiques qui sont en pénurie actuellement".Le tissu est pré-découpé dans un lycée professionnel : "Là-bas il y a une machine à découpe qui nous permet d'aller plus vite. C'est une couturière professionnelle qui la manipule. Les kits sont ensuite préparés sur place par des agents de l'Agglo et par des bénévoles".
Les modalités de distribution à la population à définir
Mais le nombre de bénévoles va croissant et la demande de kits est devenue rapidement plus importante que ne peut en préparer l'équipe. "C'est pour ça qu'on va se déplacer dans un endroit plus grand, raconte Staphanie Leclaire. Nous cherchons à acheter une deuxième machine de découpe. Et on pourra s'organiser en postes de préparation distincts".Quand et comment seront distribués les masques à la population une fois fabriqués ? "Les modalités ne sont pas encore arrêtées, précise Stéphanie Leclaire. Nous avons plusieurs propositions. Nous allons devoir les arbitrer en fonction de leur faisabilité technique. Toutes fonctionnent mais on doit choisir la meilleure façon de procéder".
Et le coût de cette opération ? "Honnêtement, on ne sait pas ! On n'avait pas prévu de budget en cas de pandémie".