Alors qu'elle soutient le projet de loi de la réforme ferroviaire, des cheminots ont reconnu et interpellé la députée de l'Oise, Agnès Thill, à bord du train de 7h13 mardi matin à Beauvais.
Si la députée de l'Oise souhaitait passer son trajet en toute tranquillité, c'est raté.
Alors qu'elle prenait le train à Beauvais pour se rendre à l'Assemblée, des cheminots l'ont interpellée à bord.
Présent dans le même TER, le responsable du PCF de l'Oise, Thierry Aury a suivi la scène : "La députée macroniste de Beauvais, Agnès Thil - qui n'est jamais venu discuter 1 minute avec les cheminots depuis 2 mois ! - voulait passer discrètement en gare et aller voter son mauvais coup à l'Assemblée nationale contre le service public ferroviaire. Malheureusement pour elle, je l'ai reconnue à son passage, et les cheminots l'ont interpellée", écrit-il sur son compte Facebook.
Un dialogue improvisé entre la députée et les cheminots visiblement infructueux...
La député LREM, qui soutient le très controversé projet de loi sur la réforme ferroviaire, s'est exprimée à son tour sur son compte Twitter : "Impossible de parler, ceux la veulent bien discuter à condition qu’on dise comme eux, curieuse idée du dialogue et de la démocratie !"
Interpelée vivement ce matin par les cheminots en prenant mon train de 7h13 à #Beauvais: impossible de parler,ceux la veulent bien discuter à condition qu’on dise comme eux, curieuse idée du dialogue et de la démocratie!Et ils filment! #LaREM @Elisabeth_Borne
— Agnès Thill (@ThillAgnes) 12 juin 2018
Pour autant, Thierry Aury propose de rouvrir les discussions : ""Chiche pour un vrai débat public, à Beauvais !" Osera-t-elle ?", conclut-il sur Facebook.
Lundi un accord a été trouvé entre députés et sénateurs sur une version commune du projet de loi de la réforme ferroviaire, en vue d'une adoption définitive dans la semaine.
La grève, elle, doit se poursquivre jusqu'au 28 juin.