Un garde de l'Élysée interpellé par la police municipale de Beauvais

Un policier-stagiaire de la compagnie de l'Élysée a sorti son arme et sa matraque en pleine nuit au centre de Beauvais pour calmer une bagarre. Alcoolisé, il n'a pas apprécié d'être contrôlé par la police municipale à la place des agresseurs.

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C'est un homme qui d'ordinaire veille sur le palais de l'Élysée et sur la sécurité du Président de la République, mais dimanche 3 septembre, il a été placé en garde à vue par la police municipale de Beauvais.

Les faits se sont produits vers 0h30, dans la nuit de samedi à dimanche au centre-ville de Beauvais. Le jeune policier buvait une bière à une terrasse de la rue Buzanval lorsqu'une bagarre a éclaté sous ses yeux.

Un homme tombe à terre et "en tant que fonctionnaire de police, il est intervenu" explique l'avocate Domitille Risbourg, qui l'a assisté pendant les auditions. Il montre sa plaque, sans effet. "Ils sont au moins une dizaine autour d'un homme à terre et continuent à le frapper." Comme aucun des agresseurs ne prend peur, "il sort sa matraque sans que personne ne bouge."


Tensions entre police municipale et nationale


L'agent de la police nationale, muni de son brassard et habilité à sortir son arme de service, la dégaine et demande l'appel de renforts. Lorsque la police municipale arrive, "au lieu de se charger de l'homme à terre, ils contrôlent le policier" poursuit l'avocate.

L'intervention de la police municipale n'est pas cohérente


Des mots durs sont échangés, "il a eu des propos peu élogieux à l'égard de la police municipale" reconnaît l'avocate. En réponse, l'un des agents le plaque contre le mur. Il faudra attendre l'arrivée de la police nationale pour calmer la situation.



Finalement, le garde de l'Élysée est placé en garde à vue après être passé par la cellule de dégrisement. Pour l'avocate, "l'intervention de la police municipale n'est pas cohérente". 

Il ne risque pas de poursuite pénale, l'outrage à agent n'étant pas caractérisé puisqu'il s'agit lui-même d'un policier. En revanche, il pourrait subir une sanction disciplinaire. L'homme qui était à terre a finalement été relevé par ses amis tandis que ses agresseurs ont pris la fuite à l'arrivée de la police.

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