Les femmes sont de plus en plus nombreuses à pratiquer le rugby. Le nombre de licenciées est en hausse alors qu'il baisse chez les hommes. Un phénomène que l'on a pu constater lors du grand tournoi universitaire de Beauvais.
Les Ovalies UniLaSalle sont le plus grand tournoi de rugby universitaire européen à but solidaire.L'événement rassemble chaque année plus de 3500 personnes venues de toute la France et de pays européens, sous les valeurs "Amitié, sportivité, Générosité".
Comme les pros ...
Pas question de se laisser faire sur le terrain, les filles défendent leur ballon. Les Ovalies de Beauvais n'ont jamais eu autant d'équipes féminines inscrites que cette année et de toute évidence, elles n'ont rien à envier aux garçons.
"On fait comme les pros. On prend match après match, on voit ce qui se passe et on verra la fin après" explique une joueuse.
En 2018, un joueur sur trois est une joueuse dans ce tournoi universitaire. Ce qui ne surprend pas le parrain de cette 24ème édition, Michaël Jeremiasz, tennisman médaillé paralympique (7 titres de grand Chelem en double) : « La démocratisation du sport féminin s’opère depuis quelques années. Il y a encore beaucoup de travail à faire mais ça va dans le bon sens. C’est normal finalement que n’importe qui peut pratiquer le rugby féminin ».
...Sportives et combatives
Une féminisation qui n'enlève rien aux qualités sportives des joueuses comme a pu le constater l'entraîneur, Thierry Briquet : "Quand j'ai commencé le rugby féminin, j’étais un petit peu sceptique en capacité à reproduire un jeu qui est quand même essentiellement un jeu de combat, et bien, elles m’ont vite déchanté, parce qu’elles sont aussi combatives que les garçons et sans tomber dans la caricature, souvent plus dans l’évitement dans l’adaptation et dans l’intelligence".
Comme le veut la tradition, à l'issue de la compétition, 50 000 euros seront reversés à des associations. Cette année ce sera pour Comme les autres, Life is rose et Etoile des neiges.