« Pas de trêve » : nouvelles mobilisations en Picardie contre la réforme des retraites

Entre les fêtes, les journées de mobilisation contre la réforme des retraites se poursuivent. En Picardie, des rassemblements étaient prévus ce samedi 28 novembre à l’appel de plusieurs syndicats.

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Grève, jour 24. Alors que la mobilisation dans les transports dépasse désormais en durée celle de 1995, les manifestations perdurent également. Loin d’une trêve des confiseurs, ce dernier samedi de 2019 a été de nouveau l’occasion de rassembler les opposants au projet d'instauration d’un système « universel » de retraite par points.
 
Menés par plusieurs syndicats, des rassemblements étaient prévus à Beauvais, Amiens ou Tergnier. Dans cette commune de tradition cheminote, entre 400 et 600 personnes, selon les organisateurs, se sont réunies dans la matinée. "Pour une ville comme Tergnier, c'est pas mal, se réjouit Vincent Eudeline, représentant SUD Rail. On aurait toujours voulu plus forcément. Mais je pense qu'entre les fêtes, à un moment où on est quand même à 23 jours de grèves pour certains, c'est pas mal. C'est encourageant."
 


Battant le pavé, Corinne Franchette et sa fille de 10 ans. Pour l'hôtesse de caisse, le projet de réforme met en péril l'avenir de ses enfants. "On se bat pour eux, souligne-t-elle. Nos grands-parents se sont battus pour nous, donc maintenant c'est à nous de nous battre pour eux... Et pour nous." Dans le même cortège, des manifestants déjà à la retraite, comme Fernand Béguin, de la CGT Retraités Aisne, ulcéré par "l'attitude méprisante du gouvernement".
 
À Beauvais, environ 200 personnes ont défilé. Parmi elles, quelques gilets jaunes, dont Michel Audidier, bien déterminé à faire perdurer le mouvement. "La trêve, c'est juste quelque chose pour favoriser le gouvernement, pour casser le mouvement, estime ce retraité du secteur automobile. Il n'y aurait pas eu de grève à cette période si le gouvernement n'essayait pas, une fois de plus, de détricoter tout ce qui a été gagné en France." 
 
"On ne lâchera rien jusqu'au retrait de cette réforme injuste : pas de trêve pour ce gouvernement", renchérit Pierre Ripart, secrétaire départemental SNUipp-FSU, l’un des principaux syndicats d’enseignants. Alors que la reprise des discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux est prévue pour le 7 janvier, il précise que des assemblées générales sont prévues début 2020 dans les établissements scolaires. Une nouvelle journée de mobilisation nationale est déjà programmée pour le 9 janvier.  
 

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