Plus de 8 mois après l'agression de ses vigiles dans le quartier du Clos-des-Roses à Compiègne, l'Opac de l'Oise a décidé d'agir, lassée d'attendre l'intervention des pouvoirs publics.
Effet d'annonce un décision sérieuse ? L'OPAC de l'Oise a annoncé, à l'occasion de la nouvelle année, qu'il allait abandonner deux de ses immeubles du quartier du Clos-des-Roses, à Compiègne. L'électricité et l'eau de ces bâtiments sont en effet détournés par les trafiquants de drogue qui y auraient installé des laboratoires. Arnaud Dumontier, son directeur, explique ne pas vouloir être responsable d'un éventuel accident.
Arnaud Dumontier est également conseiller départemental LR de l'Oise, et maire de Pont-Sainte-Maxence, également fortement touchée par le trafic de drogue.
Du côté de la mairie, c'est l'incompréhension. La ville dit ne pas avoir été mise au courant de cette décision, ni avoir été consultée. Pour elle, la lutte contre les trafiquants est une question de temps.
Une enquête de grande envergure est en cours, mais fermer des immeubles ne serait pas la solution : "La République ne doit pas abandonner les territoires. C'est une forme de fuite en avant de la République", opine Oumar Ba, maire adjoint (UDI) délégué au Clos-des-Roses et à la politique de la ville.
Véritable plaque tournante de la drogue, le quartier est devenu une zone de non-droit. L'Opac a décidé d'agir ainsi face à l'absence de réponse du ministère de l'Intérieur, qu'elle a sollicité en juin dernier pour une action forte.
Les habitants des deux immeubles du Clos-des-Roses, qui sont une vingtaine, n'ont cependant pas encore reçu de courrier les informant de leur relogement.