La ville de Compiègne vient de signer un nouvel accord avec son concessionnaire historique de transport en commun Acary. Ils vont en profiter pour modifier le réseau de bus, tout en conservant sa gratuité, en place depuis 1975.
La ville de Compiègne s’apprête à réorganiser son réseau de bus. "Tout sera mis en place à la rentrée de septembre", assure Nicolas Leday, vice-président de l’agglomération de la région de Compiègne chargé des transports. Nouveau plan, nouveaux horaires, il y aura du changement pour les quelques 6 millions d’usagers annuels du réseau de bus de la Cité impériale, dont la gratuité est en vigueur depuis 1975.
Commande d'un nouveau bus articulé pour la ligne 5
Le premier enjeu : augmenter la capacité d’accueil des lignes les plus empruntées les lignes 5 et 2. "Nous avons commandé un bus articulé (140 places) pour la ligne 5. C’est 40 places de plus que dans un bus traditionnel. Ça va nous permettre de dégager un bus traditionnel (110 places) vers la ligne 2 qui est elle aussi très encombrée", explique-t-il.
Le deuxième enjeu : la préservation de l’environnement. Dès cette année, les nouveaux bus rouleront au gaz naturel de ville. "Nous allons changer deux à trois bus par ans pour que la flotte soit entièrement au gaz naturel de ville", détaille Nicolas Leday.
Enfin, la ville va mettre en place une navette pour relier les marchés depuis la gare. "Elle sera mise en place dès que les travaux du pôle central de la gare seront terminés. Les usagers pourront y garer leur voiture et prendre la navette qui les amènera directement sur les marchés", explique-t-il.
Conserver la gratuité des transports
Tous ces changements se sont inscrits dans la signature d’un nouvel accord avec le concessionnaire Acary pour les six prochaines années et qui entrera en vigueur dès le 13 juillet. Avec toujours cette volonté de conserver la gratuité des transports dans la ville. "Compiègne est la première ville de France à avoir instauré la gratuité des transports. On a constaté que les habitants ont réduit l’utilisation de la voiture. On était écologiste avant les écolos d’aujourd’hui", s’amuse Nicolas Leday.
Mais les transports sont financés par les entreprises, grâce au "versement mobilité". Toutes les entreprises de plus de 11 salariés doivent verser 0,7% de leur masse salariale à la commune pour financer les transports en commun. Ce qui a pu poser problème avec la crise liée au Covid. "On a perdu des versements sur l’année 2021, concède le vice-président de l’agglomération. Un peu plus de 500 000 euros… Mais l’Etat nous aide. Nous avons reçu une aide aux collectivités qui est quasiment équivalente, mais que l’on devra rembourser dans les prochaines années".
Une gratuité des transports permise grâce à un équilibre calculé au centime près. "Le budget des transports urbains, ramassage scolaire compris s’élève à 7.200.000 euros par ans. Le versement mobilité nous offre 5.800.000. Plus les subventions de la région et du département pour le transport scolaire".