Deux anciens étudiants de l'Université de Technologie de Compiègne (UTC) ont remporté le prix national de la fondation James Dyson avec leur projet de bracelet anti-agression. Conçu sous la forme d'une montre, il peut appeler les secours en cas d'urgence.
Mathilde Blondel et Romaric Delahaie ont été primés du James Dyson Award national pour leur invention. Il s'agit d'un bracelet anti-agression (EVE).
Son fonctionnement est simple. Une fois sorti de sa veille en le secouant fort, il suffit de prononcer un mot-clé pour déclencher une alarme de 110 décibels et un appel au secours. Pendant ce temps, l'objet enregistre tout ce qu'il se passe et transmet ses coordonnés GPS. Il peut aussi fonctionner sans l'alarme à l'aide d'un bouton-poussoir.
"Ce n'est pas un bracelet connecté. L'objectif est de pouvoir l'utiliser dans différentes typologies d'agressions et qu'il soit accessible. Vous partez par exemple le matin vous savez que vous aller avoir une soirée, vous vous dites, je vais rentrer en métro, il va faire nuit et bien, je mets mon bracelet", explique Mathilde
EVE a été conçu par les deux anciens étudiants de l'UTC après une agression vécue par Mathilde l'an dernier dans les rues de Compiègne.
Le bracelet anti-agression est inventé après une expérience personnelle
"Nous marchions dans la rue tranquillement pour rentrer chez nous, et ils nous ont agressés. Ils avaient des couteaux. Ils nous ont demandé nos sacs et nos téléphones", raconte la jeune femme.En France, plus d'un million de personnes sont victimes d'agressions chaque année.
"Ce prix nous a déjà permis de gagner 2 200 euros, d'avoir une reconnaissance nationale et internationale à l'égard de notre produit. Des investisseurs et des entreprises nous ont contactés pour nous aider à développer le produit".