Le procès pour "exploitation et traite humaine" par des gérants d'une supérette à Compiègne reporté une seconde fois

Les deux gérants de l'ancien Coccinelle, à Compiègne, voient leur jugement déplacé en novembre prochain. Initialement prévu ce 11 avril 2023, la justice reproche aux deux hommes des faits de "traite humaine" au sein de leur commerce.

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Le dossier a été renvoyé une deuxième fois ce 11 avril 2023 pour l'affaire de traite et exploitation d'êtres humains à la supérette Coccinelle, à côté de la bibliothèque municipale Jacques-Morichon, à Compiègne. Le gérant, Thibault Moritz, et son associé, Ismail Benessedik, auraient, pendant l'année 2021, hébergé deux employés dans de mauvaises conditions au sein même de leur supérette. 

L'audience a été reportée au 28 novembre 2023. Les raisons ? La commission rogatoire ordonnée par le tribunal de Compiègne n'a été prise en compte récemment et toutes les parties n'ont pas pu en prendre connaissance, annonce le parquet. 

Rappel des faits

Tout a commencé le 22 novembre 2021, au matin. Après plusieurs signalements, la police de Compiègne procède à un contrôle d’une supérette du Puy-du-Roy, dans le sud-ouest de la ville. Photos partagées sur leur compte Twitter, les forces de l’ordre trouvent, dans l’arrière-boutique, un lit et une douche de fortune installée sur des palettes.

Deux personnes en situation irrégulière, travaillant dans la supérette, occupaient ces lieux insalubres. Pour l'avocate des deux gérants du Coccinelle, elle évoque en 2021 chez nos confrères Oise Hebdo que ces personnes, lors des faits, « ne paient pas de loyer et aucun avantage en nature n’est demandé. La vérité, c'est que leur employeur leur a proposé une solution de dépannage pour éviter qu’ils ne dorment à la rue parce qu’ils ont refusé les logements à 500 et quelques euros qui leur ont été proposés jusqu’ici. » Suite de l'affaire le 28 novembre prochain. 

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