Le 2 mars dernier, une militante opposée à la chasse s'est vue asséner une gifle par une cavalière dans le cadre d'une chasse à courre qu'elle suivait avec d'autres membres de son association : AVA (Abolissons la Vénerie Aujourd'hui).
La gifle portée par une cavalière à une militante anti-chasse relance les polémiques sur la chasse à courre. Elle serait survenue alors que l'équipage "la Futaie des Amis" tentait de lui bloquer le passage. Un groupe de militants de l'association Abolissons la Vénerie Aujourd'hui (AVA) suivait pour le groupe de chasseur pour la journée "filmer ce qui se passe, les observer et être sûrs qu'ils ne font pas de choses illégales", explique la victime de 25 ans.
Les serviteurs de la #chasseàcourre sont chargés des basses besognes :
— AVA France (@AVA__France) March 9, 2024
découper les cadavres, pagayer pour les veneurs, les prendre en photo et... agresser les témoins !
Alors qu'on part sur une 13è condamnation côté #chasseàcourre, leurs maîtres, eux, sont toujours protégés ! pic.twitter.com/1moDqqeTIw
"Ma joue était violette"
Selon une vidéo filmée au moment des faits, le coup a été violent. "Après la gifle, on a tout de suite appelé la gendarmerie. Ils se sont tout de suite déplacés et sont arrivés en moins de dix minutes. Ils ont pris en photo ma joue qui était violette. (...) J'ai eu des douleurs très vives pendant plus de dix jours", raconte la militante d'AVA, qui a dû arrêter de travailler temporairement.
Pour la Futaie des Amis, cette gifle n'est pas si blâmable. "À défaut d'être excusable, elle est compréhensible", affirme Thomas Drach, fils du maître d'équipage. En effet, selon lui, c'est le comportement des militants anti-vénerie qui a poussé la chasseuse à l'action. "Ils veulent absolument provoquer quelque chose parce que c'est leur dernière occasion", croit savoir le veneur. En effet, la saison de chasse à courre, calme jusqu'ici, s'achève au 31 mars.
Après 7 ans de harcèlement, elle ne vient pas de nulle part cette gifle
Thomas Drach, membre de l'équipage la Futaie des Amis
L'homme décrit des militants "hystériques" et ajoute "quelle que soit l'activité, je pense que si vous avez quelqu'un qui essaie de vous coller aux basques, qui essaie de vous foutre par terre, qui essaie de vous insulter, pendant 7 ans, parfois, il y a quelqu'un qui craque."
L'équipage ne s'est pas excusé et ne compte pas le faire : "Des excuses, je ne vois pas à qui elle pourrait les adresser. Les AVA ne nous parlent pas." De son côté, la militante giflée a porté plainte suite à l'agression.